HARDY Émile

HARDY Émile // Naissance : 25-9-1922 à Saint-Eustache-la-Forêt (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 23-2-1942 à  ;  ; Rescapé Rheinbach Allemagne

D’origine modeste – son père Alexis Hardy était journalier et son épouse, Marie Querrec, sans profession, Émile Hardy est en 1941, année de son arrestation, un jeune marié, domicilié au 9 quai Notre Dame, au Havre, et qui effectue, selon les sources, le métier d’ouvrier portuaire ou de boulanger.

Au mois de décembre 1940, avec plusieurs camarades, il s’adonne à quelques trafics. C’est ainsi qu’il en vient à saccager des voitures appartenant l’armée allemande, accompagné de Joseph Pilard  et Louis Georges . Le butin est constitué d’un poste de radio, de vivres, d’alcool, d’habits mais également d’essence qui est, à chaque fois, apportée à Henri Houdouin  qui la rachète. Depuis son mariage le 21 décembre 1940 avec Jeannine Brindel, le jeune Normand ne prend plus part à aucun vol. Les autres personnes impliquées dans cette affaire poursuivent cependant leur entreprise et lorsqu’elles sont finalement arrêtées, l’enquête remonte jusqu’à lui.

Jugé le 21 mars 1941 par le tribunal de la Feldkommandantur 517 de Rouen, il est condamné à un an et neuf mois de prison. Interné à Rouen dans un premier temps, le Havrais est ensuite transféré à Villeneuve-Saint-Georges, puis au centre pénitentiaire de Fresnes le 14 février 1942, avant d’être déporté le 23 février 1942 vers la prison de Karlsruhe le lendemain. Le 5 mars 1942, il est à nouveau transféré à Rheinbach.

Libéré le 21 décembre de la même année, Émile Hardy repart le 16 juin 1943 à Torgelow (Poméranie), en vertu des lois de réquisition qui prévoient l’envoi en Allemagne des jeunes de la classe 1922 afin de travailler dans les usines du Reich. Il ne verra pas sa fille, comme requis en née le 18 décembre 1943 avant son retour en France.

Sources : SHD-Caen : 25P10318 

Cloé Contentin