
Photo : SHD-Caen
HAUGUEL André Marius
Né le 20 décembre 1907 à Graville (Seine-Inférieure) ; domicilié dans l’Eure ; arrêté au sein du Reich à Malchow ; rescapé.
HAUGUEL André Marius // Naissance : 20-12-1907 à Graville (Seine-Inférieure) ; Domicile : NA Eure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le NA-NA-NA à ; Rescapé Wöbbelin Allemagne
André Hauguel est le fils de Auguste Édouard Hauguel, boulanger, 45 ans, et Céline Eugénie Augustine Lanchard, 33 ans, sans profession. À l’âge adulte, André, est journalier agricole et aurait plusieurs adresses, une à Paris, dans le cinquième arrondissement, au 18 rue Maître Albert à Paris 5e et une dans l’Eure, peut-être à Vernon où il a fait établir sa carte d’identité.
C’est d’ailleurs dans ce département qu’il est condamné à 14 jours de prison par la Feldkommandantur 753 le 21 octobre 1941 pour achat et revente de fausses cartes d’alimentation. Peut-être sous la pression de l’Occupant, il décide alors quelques mois plus tard, de s’engager comme travailleur volontaire en Allemagne. Muni d’un passeport établi en juillet 1942 à Montivilliers (Seine-Inférieure) où sa mère habite, il quitte la France le 29 juillet 1942, avec un contrat de six mois, comme Ungelerrnter Arbeiter, c’est-à-dire « travailleur sans formation ». Il est alors recruté dans l’usine de munitions DAG à Malchow, près du camp de concentration de Ravensbrück. Les circonstances dans lesquelles André Hauguel passe de l’usine au camp de concentration de Neuengamme restent obscures. Ni le lieu, ni la date, les raisons de son arrestation et de son internement en KL ne sont connus. Quoiqu’il en soit, il est immatriculé à Neuengamme en janvier 1945 sous le numéro 75 206. IL rejoint ensuite le camp de Wöbbelin, en Prusse occidentale. Créé en février 1945, dix semaines après son ouverture, le Kommando est devenu un véritable mouroir, lieu de destination de « marches de la mort », où s’entassent plus de 5 000 détenus dans des conditions effroyables. Malgré une surmortalité très importante, André Hauguel assiste à la libération du Kommando par la 82e division US, le 2 mai 1945.
Très affaibli, le déporté rejoint la France en passant par le centre d’accueil d’Arras (Pas-de-Calais) le 31 mai 1945.
Il décède au Havre le 13 février 1955.
Sources : SHD-Caen :21P4305 ; EC (Le Havre) ; matchid.io
Bernard Bodinier
Mots-clés :
- 20-12-1907
- Graville, Seine-Inférieure
- Eure
- Paris, Seine
- Malchow, Reich
- Neuengamme (75206)
- Wöbbelin (75206)
- 2-5-1945
- Wöbbelin, Allemagne




