BASILLE Maurice, Pierre, Charles

BASILLE Maurice, Pierre, Charles // Naissance : 9-10-1908 à Raffetot (Seine-Inférieure) ; Domicile : Notre-Dame-de-Gravenchon Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 19-9-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Fils d’un employé des chemins de fer, Maurice Basille a une sœur et quatre frères, dont Jean, instituteur. Marié en 1936 à Marthe Persil avec lequel il a une fille, Monique, Maurice Basille est tuyauteur dans l’entreprise de travaux hydrauliques Morineau. Il vit à Notre-Dame-de-Gravenchon, 32 rue Alexandre André, à la cité Standard, du nom de la société pétrolière située dans les environs. Trésorier de cellule au Parti communiste avant 1939, il est inscrit au « carnet B » des personnes « dangereuses pour l’ordre public, acquises aux idées extrémistes ». En mai 1940, il participe à la Bataille de France, et est l’un des rescapés des opérations de rembarquement à Dunkerque (Nord).

Il est arrêté à son domicile par les gendarmes de Lillebonne (Seine-Inférieure) le 22 octobre 1941, dans la grande rafle des militants du département en représailles au sabotage de la voie ferrée Rouen-Le Havre le 19 octobre. Transféré du « quartier allemand » de la prison du Havre ouvert pour l’occasion, à Rouen, puis au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (Oise) le 30 octobre 1941 (mle 2 290), il est finalement déporté au KL Auschwitz (mle 45 201) dans le convoi d’otages dit « des 45 000 » composé d’un millier de communistes et de syndicalistes de la CGT et d’une cinquantaine de juifs. Il est affecté au Kommando de serrurerie du camp principal.

Il meurt à Auschwitz, peu de temps après son arrivée, le 19 septembre 1942, alors qu’a lieu la grande sélection des « inaptes au travail » au cours de laquelle 147 autres « 45 000 » sont inscrits sur le registre des décès en deux jours, probablement gazés. Son frère Jean Basille , arrêté le 2 octobre 1941 et déporté le 27 avril 1944, survit à la déportation.

Le nom de Maurice Basille figure sur le monument aux morts de Notre-Dame-de-Gravenchon, sur la plaque apposée sur les locaux de la CGT à Lillebonne, et sur le monument commémoratif du Parti communiste situé au n°33, place du Général de Gaulle à Rouen.

Sources : SHD-Caen : 21P421800 ; deportes-politiques-auschwitz.fr, memoirevive.org

Catherine Voranger