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HEBERT Jean, Pierre, Charles

Né le 24 avril 1925 à Picauville (Manche) ; domicilié à Savigny (Manche) ; déporté le 27 janvier 1944 à Buchenwald ; décédé.

HEBERT Jean, Pierre, Charles // Naissance : 24-4-1925 à Picauville (Manche) ; Domicile : Savigny Manche () ; Repression : Déporté le 27-1-1944 à  ;  ; Décédé

Célibataire, Jean Hébert est domicilié chez ses parents à Savigny, à une dizaine de kilomètres à l’est de Coutances, au hameau de La Dinière. Il exerce cependant la profession d’ouvrier agricole à Balleroy, entre Bayeux et Saint-Lô, dans le Calvados. Le 7 avril 1943, le jeune homme quitte son lieu de travail avec l’intention de rejoindre les Forces françaises libres. Deux jours plus tard, le 9, selon Lucien Eybraly d’Ussel à qui il se confie lors de sa déportation, il est arrêté une première fois, « à 40 mètres de la frontière espagnole ».

Jean Hébert est de nouveau appréhendé le 17 septembre 1943 à la même frontière qu’il tentait de franchir pour la troisième fois. Interné, il se serait évadé les deux fois précédentes, selon les informations données par Georges Boulet Lien interne de Camprond (Manche) et Lucien Eybraly qui était avec lui au fort du Hâ à Bordeaux. Incarcéré ensuite à Fresnes, Jean Hébert est transféré au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (mle 25 054). De là, il est déporté en Allemagne dans un convoi de près de 1 500 prisonniers.

À l’arrivée à Buchenwald, deux jours plus tard, le 29 janvier 1944, la déshumanisation peut commencer : dépouillé de tout et fiché, Jean Hébert doit endosser les vêtements rayés et apprendre son matricule en allemand, le 44 615 ; il se déclare électricien. Jean Hébert est affecté le 1er avril 1944 au commando de Dora où sont assemblées dans le tunnel les fusées A4-V2 puis le 12 avril, à celui d’Harzungen. Le 2 septembre, il est envoyé à Halle-sur-Saale où les détenus sont astreints au travail dans une usine de construction aéronautique (Siebel). Le 22 mars 1945, enfin, il est affecté au commando d’Ohrdruf.

C’est probablement lors de l’évacuation d’Ohrdruf que Jean Hébert disparaît. On sait que beaucoup de déportés malades sont alors tués par les SS ; ce que découvrent les Américains quand ils libèrent le camp début avril 1945. Jean Hébert n’avait que 20 ans.

Son nom figure sur le monument aux morts de Savigny et sur celui érigé à Saint-Lô pour les victimes du nazisme de la Manche.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : Bu 7/2-9/9, 21P462019 ; Thiery L., Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1096 ; memorialgenweb.org

Joëlle Helleboid-Allouchery

Mots-clés :

Déporté
  • 24-4-1925
  • Picauville, Manche
  • Savigny, Manche
  • 17-11-1943
  1. Bayonne, Basses-Pyrénées
  2. Bordeaux, Fort du Hâ, Gironde
  3. Compiègne, Royallieu, Oise
27-1-1944, I.173
  1. Buchenwald (44615)
  2. Halle (44615)
  3. Buchenwald (44615)
  4. Ohrdruf (44615)
Décédé
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