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HEBERT Maurice, Charles, Henri

Né le 5 août 1887 à Londres (Royaume-Uni) ; domicilié à La Graverie (Calvados) ; déporté le 13 mars 1944 à Sarrebrück-Neue Bremm ; décédé le 8 mars 1945 à Gusen.

HEBERT Maurice, Charles, Henri // Naissance : 5-8-1887 à Londres (Royaume-Uni) ; Domicile : La Graverie Calvados () ; Repression : Déporté le 13-3-1944 à  ; 8-3-1945 à Gusen (Autriche) ; Décédé

Pour Maurice Hébert, l’engagement dans la Résistance en 1942 se situe dans la droite file d’un engagement politique au sein du parti communiste français, bien antérieur à la guerre. Teinturier de profession, il s’est déjà signalé, dès 1911, comme insoumis et déserteur, au regard de ses obligations militaires. En juillet 1917, il se porte engagé volontaire, à Dijon (Côtes d’Or), pour la durée de la guerre, et est blessé dans l’Oise en juin 1918. Démobilisé un an plus tard, après diverses pérégrinations dans l’Est de la France, il s’installe à Vire (Calvados), où il épouse une institutrice le 31 octobre 1921. Le mariage et la naissance de deux enfants en 1922 et 1925 ne le stabilise pas pour autant. Toujours en déplacement, en raison de son activité politique, il devient même représentant de commerce dans les années 1930. Surveillé par la police, son domicile à La Graverie est perquisitionné, en juin 1941, après l’invasion de l’URSS par l’armée allemande. Cet incident sérieux, mais sans suite pour le résistant, sonne comme un avertissement. Il rejoint dès lors les rangs des FTPF et entre complètement dans la clandestinité. Envoyé un temps en Bretagne, il est arrêté en mars 1943, et interné près de Brest (camp Gobineau) d’où il réussit à s’évader. Revenu dans le Calvados, il est désigné par Valentin Debailly Lien interne, commissaire interrégional-adjoint aux effectifs des FTPF. Mais le 10 décembre 1943, il tombe dans une souricière tendue par la Gestapo, à l’intérieur du café d’Elise Guérin Lien interne, rue de Vaucelles à Caen. Incarcéré à la Maison d’arrêt de Caen, il est conduit le 17 février 1944 à Compiègne-Royallieu dans l’Oise (mle 27 523). Maurice Hébert est déporté « NN » le 13 mars 1944 au camp de Sarrebrück-Neue Bremm (cette procédure, Nacht und Nebel – « Nuit et Brouillard » visant à faire disparaitre dans le secret le plus total, ceux considérés comme opposant au régime nazi, dans le but de faire juger en Allemagne) avant d’être transféré à Mauthausen, le 1er avril (mle61 122). À l’issue de la quarantaine, il part en convoi à destination de Gusen où il meurt le 8 mars 1945.

Une plaque dédiée au capitaine FTPF Maurice Hébert est dévoilée à La Graverie, le 9 mars 1946.

Sources : SHD-Caen : 21P624683 ; AD14 : EC (Vire), recensements de Vire (1921), La Ferrière-Harang (1926), La Graverie (1936) ; Archives de Paris : registre matricule 629 ; FMD, Livre mémorial des déportés partis de France, tome II, 2004, p. 257 ; Quellien J. (dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p. 114 ; AERI, La Résistance dans le Calvados, CD-Rom, 2004

Gérard Fournier

Mots-clés :

Déporté
  • 5-8-1887
  • Londres, Royaume-Uni
  • La Graverie, Calvados
  • 10-12-1943
  • Caen, Calvados
  1. Caen, Calvados
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (27523)
13-3-1944, I.188
  1. Saarbrücken, Neue Bremm
  2. Mauthausen (61122)
  3. Gusen (61122)
  4. Mauthausen (61122)
Décédé
  • 8-3-1945
  • Gusen, Autriche
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