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HENRY Yves, Eugène, Charles, Édouard

HENRY Yves, Eugène, Charles, Édouard

Né le 18 mai 1921 à Mortagne-au-Perche (Orne) ; domicilié à Mortagne-au-Perche ; arrêté au sein du Reich le 10 juin 1944 ; rescapé.

HENRY Yves, Eugène, Charles, Édouard // Naissance : 18-5-1921 à Mortagne-au-Perche (Orne) ; Domicile : Mortagne Orne () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 10-6-1944 à  ; Rescapé Sandbostel Allemagne

Yves Henry naît dans une famille de notables de Mortagne-au-Perche. Si sa mère Jeanne Hervy n’exerce aucune activité professionnelle, son père René Henry est l’un des docteurs de la commune. Après l’obtention de son baccalauréat, Yves Henry poursuit des études de médecine à Nantes (Loire-Inférieure).

Célibataire et appartenant aux classes mobilisables pour le Service du travail obligatoire en vertu de la loi du 16 février 1943, il est recensé mais échappe dans un premier temps à la réquisition pour l’Allemagne. En effet, les étudiants en sont exemptés jusqu’au passage de leurs examens au début de l’été 1943. Le 3 juin, Yves Henry quitte ainsi la France pour le Reich et rejoint un camp de travailleurs étrangers (Lager G) à Watenstedt, un quartier de Salzgitter en Basse-Saxe.

Le 10 juin 1944, la Gestapo procède à l’arrestation de douze travailleurs étrangers aux aciéries Stahlwerke Braunschweig. Yves Henry est l’un d’entre eux. Les autorités allemandes l’accusent de sabotage, de délit de radio et d’avoir favorisé l’évasion de prisonniers de guerre. Louis Cantoni, arrêté avec Yves Henry témoigne de son engagement résistant au sein de l’usine : « Travaillant au bureau du camp, j’avais la possibilité de récolter de nombreuses nouvelles, tant en provenance des Allemands que de la BBC sur l’appareil appartenant au chef de camp, et les communiquer à Yves Henry pour divulgation écrite et orale. À l’usine où il était ouvrier, il sabotait tant son travail que le matériel qui lui était confié et, me disait-il, menaçait par billets anonymes ses camarades trop assidus à leur tâche. Je me souviens avoir mis ensemble du sable dans les boites à freins des wagons ».

Après son arrestation, Yves Henry est d’abord interné à Watenstedt avant son transfert au KL de Neuengamme où il arrive le 28 octobre 1944 (mle 63 650). À une date indéterminée, il est envoyé au Kommando de Sandbostel vers lequel sont évacués dans les dernières semaines du conflit de nombreux déportés de Neuengamme dont de nombreux malades. C’est dans ce mouroir frappé par une épidémie de typhus que Yves Henry est libéré par les troupes britanniques le 29 avril 1945. Le 1er juin 1945, il est rapatrié par le centre frontalier d’Hazebrouck (Nord) dans un état de santé médiocre après avoir perdu plus de 20 kg.

Yves Henry décède le 3 octobre 2000 à Pau (Pyrénées-Atlantiques).

Sources : SHD-Caen : 21 P570550 ; EC (Mortagne-au-Perche) ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 78

Sébastien Beuchet

Mots-clés :

Arrêté au sein du Reich
  • 18-5-1921
  • Mortagne-au-Perche, Orne
  • Mortagne, Orne
  • Nantes, Loire-Inférieure
  • 10-6-1944
  • Watenstedt, Reich
NA
  1. Watenstedt
  2. Neuengamme (63650)
  3. Sandbostel (63650)
Rescapé
  • 29-4-1945
  • Sandbostel, Allemagne
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