HÉROUX Gabriel, Fernand

HÉROUX Gabriel, Fernand // Naissance : 18-3-1908 à Mesnières-en-Bray (Seine-Inférieure) ; Domicile : NA NA () ; Repression : Exécuté le 8-7-1944 à Alençon (Orne) ; Décédé

Gabriel Héroux est né à Mesnières-en-Bray, le 18 mars 1908. Il est le fils de Albert Héroux, journalier, et de Pascaline Ligny, journalière. Après avoir successivement perdu sa mère le 18 juin 1914, puis son père, disparu à l’ennemi le 4 octobre 1914, Gabriel Héroux est adopté par la nation le 26 décembre 1919.

Gabriel Héroux est mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale comme soldat de deuxième classe au 406e régiment d'artillerie anti-aérienne. Capturé, il est pendant un temps prisonnier de guerre dans un Frontstalag en France. Il est libéré à une date inconnue.

Par la suite, Gabriel Héroux rejoint la résistance dans des circonstances inconnues. Le 1er juillet 1944, il est admis au service de chirurgie de l’hôpital d’Alençon pour une blessure à la jambe. Le 7 juillet 1944, aux environs de 22 heures 30, deux membres du Sipo-SD de l’Orne se présentent à son chevet, après s’être fait passer pour deux résistants venus voir un de leur camarade hospitalisé. Ils emmènent Gabriel Héroux en voiture, au motif de l’interroger. Il est exécuté d’une balle dans la tête, au-dessus de l’œil droit, aux environs de minuit par ces deux hommes. Son cadavre, vêtu d’une simple chemise de toile d’hôpital, est retrouvé le lendemain matin dans un champ situé entre le lieu-dit « La Poudrière » et le chemin de Villeneuve, à la limite ouest de la ville d’Alençon.

Selon la déclaration d’Yvonne Deschamps, alors employée l’hôpital, les faux résistants étaient Bernard Jardin, responsable des supplétifs français du Sipo-SD de l’Orne et un Allemand. Lors des enquêtes de police menées après-guerre, plusieurs résistants de la région d’Alençon sont entendus et déclarent ne pas avoir connu Gabriel Héroux.

Sources : SHD-Caen : 21P355042 ; AD76 : 4E19199 ; 4E19200 ; Le village de Mesnières-en-Bray à ses enfants Morts pour la France (2019) ; Liste officielle n°37 de prisonniers français (5 novembre 1940) ; G. Bourdin et B. Garnier, Les victimes civiles de l’Orne dans la Bataille de Normandie (1 er avril – 30 septembre 1944), p. 110

Tristan Rondeau