
Photo : ONaCVG
HERVOUET Hubert, Jean-Baptiste, Antoine
Né le 3 novembre 1919 à Gambais (Seine-et-Oise) ; domicilié à Jonquerets-de-Livet (Eure) ; déporté le 20 avril 1943 à Mauthausen; rescapé.
HERVOUET Hubert, Jean-Baptiste, Antoine // Naissance : 3-11-1919 à Gambais (Seine-et-Oise) ; Domicile : Jonquerets-de-Livet Eure () ; Repression : Déporté le 20-4-1943 à ; ; Rescapé Mauthausen Autriche
Lorsqu’éclate la guerre le 1er septembre 1939, Hubert Hervouet n’a pas encore 20 ans. Il exerce la profession de cultivateur lorsqu’il est mobilisé, le 8 juin 1940, au 43e d’artillerie hippomobile de Caen. Huit jours plus tard, il est évacué au 35e d’artillerie C.O.A.H. à Vannes (quartier Foch). Fait prisonnier le 26 juin 1940, on le transfert à l’arsenal de Vannes jusqu’au 1er septembre, date à laquelle il est envoyé au Frontstalag d’Abbeville (Somme) avant d’être détaché en Kommando de travail à Montigny-les-Jongleurs (Pas-de-Calais) à 30 km du camp où il affecté au nettoyage de la Kommandantur. Il décide de s’évader.
Commencent alors pour le prisonnier en cavale, deux années de fuite. Il se rend d’abord chez ses parents, dans l’Eure, à Jonquerets-de-Livet, avant de prendre dès le lendemain le train pour se réfugier en Vendée, au hameau de La Boule-de-Mesnard-la-Barotière à Montaigu chez son oncle et sa tante, les Gaucher. Il y reste caché jusqu’au 6 juin 1941, date à laquelle il décide de retourner en Normandie. Mais au bout de quelques mois, en mars 1943, craignant d’être découvert, il prend la décision de retourner en Vendée. Au cours de son voyage, faisant étape à Cholet (Maine-et-Loire) le 2 mars, il est arrêté par la Gestapo : « La malchance voulait que justement ce soir-là, les Allemands ramassaient tous les hommes qu’ils voyaient car ils faisaient une rafle en représailles d’un attentat qui avait été fait à Cholet la veille. » explique-t-il après la guerre.
Détenu du 15 au 24 mars 1943 à la maison d’arrêt de Cholet, il est transféré à à celle d’Angers, jusqu’au 1er avril. Il part rapidement pour le camp d’internement de Compiègne (mle 12 530) d’où il est déporté le 20 avril, dans le cadre de l’opération Meerschaum, vers le camp de Mauthausen (mle 28 15).
Durant sa captivité, Hubert a été détaché au camp annexe de Loïblpass, un col entre l’Autriche et la Slovénie dans la chaîne de Karavanke, où les détenus travaillaient dans des conditions effroyables au percement d’un tunnel routier pour le compte de l’entreprise Universale Hoch-und Tiefbau AG. Il part ensuite à Gusen, du18 mai 1944 au 28 avril 1945, avant de retourner une dernière fois à Mauthausen d’où il est libéré le 5 mai.
Il est rapatrié en France le 20 mai, via l’hôtel Lutetia, dans un état de santé critique. Il s’éteint à l’âge de 92 ans à Montreuil-l’Argillé dans l’Eure, le 12 juin 2012.
Sources : SHD- Caen : 21P571341 ; AD27 : 2111W11, MA 7/11 Mauthausen III Monument ;
Ludivine Ponte
Mots-clés :
- 3-11-1919
- Gambais, Seine-et-Oise
- Jonquerets-de-Livet, Eure
- 2-3-1943
- Cholet, Maine-et-Loire
- Cholet, Maison d'arrêt, Maine-et-Loire
- Angers, Maine-et-Loire
- Compiègne, Oise (12530)
- Mauthausen (28153)
- Loibl Pass (28153)
- Mauthausen (28153)
- Gusen (28153)
- Mauthausen (28153)
- 5-5-1945
- Mauthausen, Autriche




