
Photo : ONaCVG
HEUX Jean, Maurice, Germain
Né le 16 novembre 1925 à Coye la Forêt (Oise) ; domicilié à Baromesnil (Seine-Inférieure) ; déporté le 17 août 1944 Buchenwald ; rescapé.
HEUX Jean, Maurice, Germain // Naissance : 16-11-1925 à Coye-la-Forêt (Oise) ; Domicile : Baromesnil Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à ; ; Rescapé
Fils de Placide et de Rachel Duval, Jean Heux, maçon, habite chez ses parents. Réfractaire au STO, « Armand » dans la Résistance, s’engage au sein des FTP le 8 novembre 1943 à Saint-Blimont (Somme), la commune de Baromesnil n’étant qu’à quelques kilomètres du département de la Somme. Il participe ainsi à de multiples et diverses actions de sabotages : destruction d'usines, de dépôts de munitions ennemis, de lignes téléphoniques mais aussi sauvetage de résistants détenus à la prison d'Abbeville et d’aviateurs anglais tombés sur le territoire. Le 29 juillet 1944 à Avelesges (Somme), il prend livraison, avec Henri Guillou, d'armes automatiques et d’un poste émetteur. À leur retour ils sont appréhendés par une patrouille allemande et emmenés au château de Belloy-Saint-Léonard. Le lendemain, leurs gardiens les conduisent à la citadelle d'Amiens pour huit jours, puis les font interner au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne dans l’Oise, point de départ des détenus pour les camps de concentration du Reich.
Jean Heux est déporté dans l’un des derniers transports, le 17 août 1944. Parti de Compiègne, il arrive le 21 au camp de Buchenwald (mle 78 544). Après la période de quarantaine dans le petit camp, il affecté en octobre au Kommando d’Iena dans une usine de réparation de wagons. Il sabote le travail en introduisant du sable dans les boîtiers des roues. Devant l’avancée des armées alliées le camp est évacué en avril 1945, d’abord en train vers Leipzig puis à marche forcée vers Colditz où il reste huit jours avant d’arriver, le 4 mai, à Leitmeritz.
Libérés le 9 mai 1945, la colonne de déportés se dirigent à pied, vers Teresin. Le 1er juin, il est à Pilsen et, après quelques soins, rapatrié, quatre jours plus tard par avion à Bron puis à l'hôpital de la Croix-Rousse à Lyon (Rhône). Il reste au sanatorium à Saint-Hilaire-du-Touvet (Isère) de septembre 1945 à février 1946 date de son retour en Normandie. Il devient ajusteur, fonde un foyer dans la Somme et s’installe quelques années plus tard en Haute-Savoie. Il témoigne dans les établissements scolaires et membre de la FNDIRP, il en est le porte-drapeau et président d’honneur.
Jean Heux est décédé 17 novembre 2016 à Annecy (Haute-Savoie).
Sources : SHD-Caen : 21P571539 ; Jean Heux, témoignage, S. Lecul, Résistance Vimeu 1942-1944, p. 62, B. Reydet La leçon d’histoire, film, 2004 ; Le Courrier Picard, juin 2004
Jean-François Monnet
Mots-clés :
- 16-11-1925
- Coye-la-Forêt, Oise
- Baromesnil, Seine-Inférieure
- 29-7-1944
- Avelesges, Somme
- Amiens, Citadelle, Somme
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Buchenwald (78544)
- Jena (78544)
- Colditz (78544)
- Leitmeritz