HOLTZMANN Henri, Marcel

HOLTZMANN Henri, Marcel // Naissance : 4-12-1919 à Colmar (Haut-Rhin) ; Domicile : Orléans Loiret () ; Repression : Déporté le 6-4-1944 à  ; 1-8-1944 à Mauthausen (Autriche) ; Décédé

Bien que né à Colmar, rue Kléber d’un couple d’origine modeste, Henri Holtzmann quitte sa région à une date inconnue pour le Loiret. Il vit désormais au 1 venelle de la Soie à Orléans, où il s’est marié le 4 janvier 1941 à Jacqueline Tabarand dont il a deux enfants, Roger né un mois après leur mariage et Françoise, en mai 1942. Entré dans la Résistance au sein du Front national depuis juin 1941, Henri Holtzmann est recherché et part à Paris se fondre dans l’anonymat de la grande ville. Il trouve une cache dans le 19e arrondissement au 12 rue Fessart.

Recherché par la police d’Orléans, le résistant est finalement arrêté le 2 octobre 1941pour « menées antipatriotiques » par la brigade de gendarmerie de Conches où il se rendait pour rencontrer les responsables locaux. De fait, Henri Holzman est un membre actif du mouvement pour lequel il participe au recrutement et à la formation de résistants, au transport et à la diffusion de tracts dans le secteur d’Orléans. Convoyé vers Orléans, il est jugé par la Section spéciale de la Cour d’appel de la ville, le 9 octobre 1942. Il est condamné à cinq de travaux forcés pour son activité communiste. Son parcours carcéral est mal connu. Il est en premier lieu détenu à la prison d’Évreux, puis à Orléans, pour être jugé. Ensuite, il passe par divers centres pénitenciers : Poissy, Fresnes, Caen, Fontevraud et Blois. C’est de cette dernière prison que le 18 février 1944, il est livré par l’administration française aux autorités allemandes pour être envoyé au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (mle 27823), antichambre des camps de concentration du Reich. Henri Holtzmann part le 6 avril 1944 dans un convoi destiné au KL Mauthausen. Arrivée deux jours plus tard, il n’est désormais plus que le numéro 62557. Le 24 avril, il est envoyé au Kommando de Melk jusqu’au 21 juillet. Probablement mourant, il est rapatrié au camp central où il décède le 1er août 1944.

Son nom figure sur le monument érigé, « À la mémoire des Courbevoisiens fusillés ou morts en déportation 1939 – 1945 » à Courbevoie (Hauts-de-Seine).

Sources : SHD-Caen : 21P463880 ; SHD-Vincennes : 16P295197 ; EC (Colmar) ; mémorialgenweb.org

Françoise Passera