HURY Maurice

HURY Maurice // Naissance : 31-8-1902 à Paris (Seine) ; Domicile : Levallois-Perret Seine () ; Repression : Déporté le 20-11-1943 à  ;  ; Assassiné

Maurice Hury est le fils de Marguerite Beer  et Lucien Hury . Sa sœur cadette, Madeleine, voit le jour le 10 mars 1905 à Paris également. Au début de l’Occupation, Maurice est établi dans l’Eure depuis déjà de nombreuses années. Le 30 janvier 1930, il a épousé Andrée Tercinet, une jeune fille née à Aménucourt en 1908. Le couple a deux enfants, Josette, née le 20 février 1931 et Jean, né le 26 janvier 1935. Comme son père, Maurice est artisan peintre. Sa sœur, qui se nomme désormais Madeleine Arnal vit, elle aussi, dans l’Eure, à Bus-Saint-Rémy. C’est probablement pour se rapprocher de leurs enfants et petits-enfants que Marguerite et Lucien s’installent à leur tour à Bus-Saint-Rémy au mois de mai 1939.

Incorporé sous le drapeau le 12 septembre 1939, Maurice Hury est démobilisé dans les Basses-Pyrénées le 14 juillet 1940. Son nom, comme celui des autres membres de sa famille, apparaît ensuite dans tous les recensements et pointages mensuels réalisés contre les Juifs par la préfecture de l’Eure.

Il est arrêté à Fourges le 22 octobre 1943, lors de la rafle organisée par la Sicherheitspolizei d’Évreux dans tout le département. Au même moment, Lucien, Marguerite et Madeleine sont arrêtés au domicile de cette dernière. De nationalité française, ils n’avaient pas été inquiétés lors des rafles des 13 juillet et 9 octobre 1942 qui ne visaient que les Juifs étrangers. Mais un an plus tard, les Allemands décident de déporter tous les Juifs encore domiciliés dans l’Eure. Le 27 octobre, ils sont transférés au camp d’internement de Drancy avec 33 autres victimes de cette opération. Lorsqu’il entre à Drancy, Maurice est dépossédé de la somme de 3 450 francs contre un reçu signé par le chef de la Police intérieure et se voit attribuer un matricule, le n° 7142. Déporté à Auschwitz avec ses parents le 20 novembre 1943 par le convoi n°62, Maurice Hury n’est pas revenu. Seule Madeleine, considérée comme « conjoint d’aryen », échappe à la déportation ; elle reste cependant internée à Drancy jusqu’à la libération du camp, le 17 août 1944.

Le nom de Maurice Hury est gravé sur le Mur des noms du Mémorial de la Shoah à Paris, dalle n° 22, colonne n° 8, rangée n° 1.

Sources : AD27 : 14W90-93 ; Y. Lecouturier, Les Juifs en Normandie. 1939-1945, p. 131; memorialdelashoah.org

Sandrine Labeau