
BAUDRON Pierre, Elie
Né le 10 avril 1889 à Parigné (Ille-et-Vilaine) ; domicilié à Cricqueville-en-Auge (Calvados) ; exécuté au mois de juin 1944 à Saint-Pierre-du-Jonquet.
BAUDRON Pierre, Elie // Naissance : 10-4-1889 à Parigné (Ille-et-Vilaine) ; Domicile : Cricqueville-en-Auge Calvados () ; Repression : Exécuté le ; Décédé
Pierre Baudron est agriculteur, comme ses parents, au moment où il épouse à Romagné (Ille-et-Vilaine), le 24 avril 1911, Eléonore Gonnet, la fille d’un sabotier. Les naissances s’enchaînent, à raison d’une tous les deux ans environ, au hameau de la Piltais, à Poilley (Ille-et-Vilaine), jusqu’en 1916, puis à Parigné. Lorsque sonne le clairon de l’armistice, Eléonore attend un cinquième enfant. Le père de famille a survécu à la Grande Guerre et reprend, après la démobilisation, le travail de la terre, mais celle-ci, dans le canton de Fougères Ille-et-Vilaine), nourrit mal son homme. Alors, après la naissance de Léa, en 1921, la famille Baudron émigre, dans les années 1930, vers les terres plus nourricières du Pays d’Auge, dans le Calvados, à Brocottes, dans le canton de Cambremer, puis à Saint-Jouin, dans le canton de Dozulé. Pendant la Deuxième Guerre mondiale et l’occupation allemande, les Baudron ont à nouveau changé de domicile pour s’établir à Cricqueville-en-Auge. C’est là que les surprend le Débarquement. Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, des milliers de parachutistes de la 6e Airborne britannique sont largués entre l’Orne et la Dives, avec pour mission de s’emparer des ponts sur le canal de Caen à la mer et le fleuve, puis de protéger le flanc Est de la tête de pont. Cependant des dizaines de parachutistes sont dispersés, loin de leur objectif, et s’égarent dans les marais. Pierre Baudron qui a rejoint la Résistance organisée au sein du réseau franco-belge Zéro-France, depuis octobre 1943, porte assistance à plusieurs d’entre eux afin de leur éviter la capture, et tenter de les acheminer vers leurs lignes. Mais le 29 juin, il est arrêté par la Feldgendarmerie sur la commune de Gerrots (Calvados), dans des circonstances mal établies. Conduit à Dozulé (Calvados), puis à la prison de Pont-L’Evêque (Calvados), il est ensuite remis entre les mains de la Gestapo à Argences (Calvados). Pierre Baudron a probablement été exécuté sommairement dans les bois de Saint-Pierre-du-Jonquet.
Son nom figure sur le monument aux morts de Cricqueville-en-Auge.
Sources : SHD-Caen : 21P 422441 ; AD35 : EC (Parigné, Romagné) ; AD14, Recensements Brocottes 1931, Saint-Jouin 1936 ; Yves Lecouturier, Massacres à Saint-Pierre-du-Jonquet, 2011, p.61, 67 ; memorialgenweb.org
Gérard Fournier
Mots-clés :
- 10-4-1889
- Parigné, Ille-et-Vilaine
- Cricqueville-en-Auge, Calvados
- 29-6-1944
- Gerrots, Calvados
- Dozulé, Calvados
- Pont-l'Evêque, Calvados
- Argences, Calvados
- NA-6-1944
- Saint-Pierre-du-Jonquet, Calvados




