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ISNARD Thérèse

Née le 8 octobre 1902 à Fougères (Ille-et-Vilaine) ; domiciliée à Rouen (Seine-Inférieure) ; déportée le 9 août 1943 à Lübeck-Lauerhof ; rescapée.

ISNARD Thérèse // Naissance : 8-10-1902 à Fougères (Ille-et-Vilaine) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 9-8-1943 à  ;  ; Rescapé Lübeck-Lauerhof Allemagnee

Les archives n’ont pas permis d’identifier clairement l’identité de Thérèse Isnard. En effet, son nom, la date et le lieu de naissance pas plus qu’un acte de décès n’ont pu être retrouvés. Quoi qu’il en soit, on sait qu’au moment des faires, elle est mariée et mère de deux enfants. Elle réside au n°4 quai Cavelier de la Salle à Rouen et tient un café dans cette même ville.

Le 7 juillet 1941, elle est arrêtée pour actes antiallemands. En effet, de nombreux témoignages de son comportement hostile à l’égard des Allemands sont en effet rapportés. S’il s’agit en majorité de propos hostiles à l’occupant ou de reproches faits aux gens ne s’opposant pas à lui, une affaire retient particulièrement l’attention des autorités.

Les archives ne permettent pas d’avoir une vue claire sur ce qui s’est passé. Quoi qu’il en soit, lors du jugement, il est dit que le 20 avril 1941, Thérèse Isnard aurait dicté à son employée, une certaine Mme Manovrier, les paroles d’une chanson injurieuse à l’égard des Allemands qui était diffusée par la radio anglaise. Un soir, deux mois plus tard, des enfants trouvent les paroles de la chanson, les montrent à deux personnes qui travaillent au café, mais un Allemand également présent s’empare de la feuille. Le lendemain ou le surlendemain, un soldat de l’armée d’occupation revient, montre la feuille à la tenancière qui prétend ne jamais avoir vu ce papier mais déclare qu’il s’agit de l’écriture de Mme Manovrier. Les identités du personnel sont alors relevées et le dimanche, les Feldgandarmes mènent une perquisition restée sans résultat, qui mène néanmoins à son interpellation, le 8 août. Les interrogatoires mettent à jour des relations difficiles entre la gérante et ses employés, certaines prenant fait et cause pour la patronne, d’autre pour l’employée.

Thérèse Isnard est jugée à une date inconnue, en 1941, par le tribunal de la Feldkommandantur 517 de Rouen pour propos germanophobes et est condamnée à trois ans de prison, dont un mois de détention préventive. Elle reste internée à la prison de Rouen jusqu’au 13 juin 1942, avant d’être transférée à la prison de Troyes (Les Hauts-Clos). Elle y reste plus d’un an, avant que le 9 août 1943, la Normande soit déportée à Lübeck-Lauerhof, dans le nord, sur la mer Baltique, une prison d’application des peines pour les femmes.

Elle est libérée le 6 mai 1944.

Sources : SHD-Caen : 25P10581 ; Fichier De Brinon ; LA 18482 ; LA 15467 ; TA 107018

Cloé Contentin

Mots-clés :

Déportée
  • 8-10-1902
  • Fougères, Ille-et-Vilaine
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 7-7-1941
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Troyes, Les Hauts-Clos, Aube
9-8-1943, I.129
  1. Lübeck-Lauerhof
Rescapée
  • 6-5-1944
  • Lübeck-Lauerhof, Allemagne
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