
Photo : ONaCVG
JALLER Levy
Né le 28 août 1899 à Târgu Frumos (Roumanie) ; domicilié à Montreuil-l’Argillé (Eure) ; déporté le 4 novembre 1942 à Auschwitz ; rescapé.
JALLER Levy // Naissance : 28-4-1899 à Frumos (Roumanie) ; Domicile : Montreuil-l'Argillé Eure () ; Repression : Déporté le 4-11-1942 à ; ; Rescapé Blechhammer Allemagne
Levy Jaller est l’époux de Tony Segall
, née le 22 janvier 1908 à Jassy. Le couple s’est marié le 9 juillet 1929 dans la
ville de naissance de cette dernière. En 1930, ils quittent la Roumanie pour la Belgique
où ils ne restent que quelques mois avant de s’installer en France l’année suivante.
Leur fille Nicole voit le jour le 1er mai 1936 à Bernay, dans l’Eure. Levy Jaller exerce alors la profession de médecin.
Lors de la première rafle contre les Juifs étrangers, le 13 juillet 1942, le couple Jaller n’est pas inquiété car les Roumains ne font pas partie des nationalités visées par la rafle.
Mais le 9 octobre 1942, lorsqu’à la demande des autorités allemandes, le préfet de l’Eure ordonne une deuxième rafle, la situation a changé. Les Juifs étrangers sont toujours la cible, et contrairement à la rafle de juillet, leurs enfants, même Français, sont eux aussi portés sur les listes d’arrestation ; de plus, la nationalité roumaine est ajoutée à la liste.
Le couple tente dans un premier temps d’échapper à l’arrestation en produisant un certificat médical ; ils sont tout de même arrêtés par deux gendarmes français de Montreuil-l’Argillé puis internés quelques jours plus tard au camp de Gaillon, avec sept autres personnes. La jeune Nicole, recueillie par Monsieur Hervieu, le maire de la commune, au moment de l’arrestation de ses parents, échappe à la rafle. Sur la « liste des Juifs présents dans le département de l’Eure à la date du 9 novembre 1942, arrondissement de Bernay », réalisée par la préfecture, les noms des parents de Nicole ne figurent désormais plus aux côtés du sien.
Le 16 octobre, huit adultes sont transférés au camp d’internement de Drancy, parmi lesquels Levy Jaller et son épouse. Déportés le 4 novembre par le convoi no40, Levy Jaller est le seul à rentrer en 1945, son métier l’ayant probablement protégé. Il compte parmi les neuf hommes rescapés de ce convoi.
À l’arrivée à Birkenau, Levy Jaller, sélectionné pour entrer dans le camp, reçoit le matricule 73 315. Il est dans un premier temps affecté comme médecin ou infirmier à l’hôpital. Au bout de six semaines, le 15 décembre 1942, il est transféré à Auschwitz où il travaille à la construction de canalisations d’eau durant sept mois avant d’être nommé, au mois d’août 1943, médecin à l’infirmerie du bloc 9 d’Auschwitz. Enfin, le 28 décembre 1943, il est envoyé à Javorzno comme médecin jusqu’au 17 janvier 1945, date de l’évacuation du camp. Libéré au camp de Blechammer par les Soviétiques le 23 janvier 1945, il est rapatrié en France le 24 juillet 1945.
Le nom de Levy Jaller est gravé sur la dalle no 50 du Mémorial de la Shoah à Paris, colonne no 17, rangée no 2.
Sources : AN : F9 5585 ; AD27 :14W 90-92 ; Musée de Malines : dossiers des étrangers ; memorialdelashoah.org
Sandrine Labeau
Mots-clés :
- 28-4-1899
- Frumos, Roumanie
- Montreuil-l'Argillé, Eure
- NA-10-1942
- Eure
- Gaillon, Château de Gaillon, Eure
- Evreux, Eure
- Drancy, Seine
- Auschwitz (73315)
- Auschwitz (73315)
- Jaworzno (73315)
- Blechhammer (73315)
- 23-1-1945
- Blechhammer, Allemagne




