Télécharger le XML
Pas d’illustration disponible

JEANTET Léopold

Né le 15 février 1897 à Saint-Seurin-sur-l’Isle (Gironde) ; domicilié à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) ; déporté le 28 avril 1943 à Sachsenhausen ; décédé.

JEANTET Léopold // Naissance : 15-2-1897 à Saint-Seurin-sur-l'Isle (Gironde) ; Domicile : Le Grand-Quevilly Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 28-4-1943 à  ;  ; Décédé

Léopold Jeantet, dénommé parfois Jeantet dit Nadaud est le fils de Marie Nadaud, cultivatrice âgée de dix-neuf ans et de Jean Jeantet qui légitime l’enfant après le mariage avec sa mère le 5 juin 1897. À l’âge adulte, il épouse Hortense Michaud en la mairie des Peintures (Gironde) le 15 janvier 1920. Le couple a six enfants : Charles, Gabriel, Paulette, Jeanine, Serge et André, nés entre novembre 1920 et avril 1936. Il arrive en Normandie à une date inconnue, sans doute au gré de ses affectations professionnelles. Employé à la SNCF – sous surveillance dès 1940 à cause de son engagement communiste – il réside au Grand-Quevilly, 9 rue Mathilde Julio. Il est arrêté par la Feldgendarmerie dans la nuit du 22 octobre 1941, à son domicile, à la demande des autorités allemandes, dans le cadre d’une vaste opération de police contre les militants communistes et de la CGT. En effet, depuis l’opération Barbarossa, l’invasion de l’URSS par la Wehrmacht en juin 1941, les communistes sont considérés comme « ennemis du Reich ». Cette opération aboutit à 203 arrestations, dont 142 dans la région de Rouen. Parmi les quatorze arrestations à Grand-Quevilly figurent aussi : Charles Bachelet, Michel Bouchard, Louis Briand, Albert Chevalier, Louis Desmarest, Adrien Fontaine, Maurice Giollot, Louis Jouvin,et bien d’autres.. Tous sont livrés aux autorités d’occupation. Léopold Jeantet est d’abord détenu à la caserne Hatry à Rouen où étaient regroupés les prisonniers politiques, puis interné comme otage au camp de Royallieu à Compiègne (mle 2021). Il est déporté le 28 avril 1943 à destination du KL Sachsenhausen où il arrive le 30 avril (mle 65 094). Il est intégré dans les Kommandos de Küstrin pour travailler à l’usine Zellwolle Zellulose Werk.. Il est transféré à Bergen-Belsen le 1er février 1945. Le 27 février 1945, il est dirigé vers le KZ Farge (mle incomplet 74…), un Kommando extérieur du camp de concentration de Neuengamme, non loin de Brême où les déportés construisent un imposant bunker destiné à abriter des sous-marins. Le camp est libéré par les Britanniques le 15 avril 1945. Mais Léopold Jeantet disparaît, probablement lors des évacuations forcées. On ignore la date de son décès. Il est déclaré « Mort en Déportation » par arrêté du 4 novembre 1992. Son nom figure sur le Mémorial des Cheminots de la Gare de Rouen et sur le monument des ateliers de Buddicom à Sotteville-les-Rouen.

Sources : SHD-Caen : 21P519548 ; AD 3 : 4E18531 ; AD 76 : 51W402 ; Fontaine (T.), Cheminots victimes de la répression, 1940-1945, Mémorial, p. 808, Michel Croguennec, 1943, le maquis de Barneville, p. 32-33. ; memorialgenweb.org

Chantal Cormont, Jean-François Maillard

Mots-clés :

Déporté
  • 15-2-1897
  • Saint-Seurin-sur-l'Isle, Gironde
  • Le Grand-Quevilly, Seine-Inférieure
  • 22-10-1941
  • Seine-Inférieure
  1. Rouen, Caserne Hatry, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Oise (2021)
28-4-1943, I.95
  1. Sachsenhausen (65094)
  2. Küstrin (65094)
  3. Bergen-Belsen
  4. Farge
Décédé
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation