JOUAUX Ferdinand, Alphonse, Auguste

JOUAUX Ferdinand, Alphonse, Auguste // Naissance : 25-3-1872 à La Fresnaye (Sarthe) ; Domicile : Appeville Manche () ; Repression : Tué en action le 8-6-1944 à Appeville (Manche) ; Décédé

Ferdinand Jouaux est marié à Mathilde Martin. Ensemble, ils ont un fils, Henri. Quand la guerre éclate, la famille Jouaux réside au hameau de La Pierre Lée à Appeville, un petit village de 300 habitants au nord-ouest de Carentan.

En juin 1944, de nombreux parachutistes américains de la 101e Airborne atterrissent par erreur à Appeville. Ils doivent se rassembler dans les communes voisines de Houesville et de Carquebut mais, pour cela, ils leur faut traverser les marais inondés par les Allemands. Les ponts et les routes étant sous surveillance allemande, Henri Desmet et Léon Robiolle, deux habitants d’Appeville, décident d’organiser des navettes en bateau pour assurer le passage des soldats américains à travers les marais.

Dans la soirée du 8 juin, Ferdinand Jouaux et son fils, accompagnés de Henri Desmet conduisent des soldats de la ferme de M. Perrote, où ils avaient été cachés, à la Picotière, lieu de l’embarquement. Après un premier passage réussi, les trois hommes sont surpris par une patrouille allemande. Les tirs retentissent, ils se jettent au sol pour échapper aux rafales des mitraillettes. Henri Desmet et Henri Jouaux parviennent à prendre la fuite. Ferdinand Jouaux, quant à lui, est touché à la jambe. Le lendemain matin, le fils Jouaux, inquiet de ne pas avoir revu son père, se rend sur les lieux. Mais les sentinelles allemandes occupent le terrain. C’est avec l’aide du curé d’Appeville qu’il parvient à faire lever le corps de son père criblé de balles dans le ventre.

Le nom de Ferdinand Jouaux est inscrit sur le monument commémoratif dédié aux victimes manchoises de la répression nazie à Saint-Lô.

Sources : SHD-Caen : 21P358710, 27P249 ; memorialgenweb.org

Anne-Sophie Rigot