BRUCK Hermine

BRUCK Hermine // Naissance : 5-6-1875 à Brno (Autriche-Hongrie (Tchécoslovaquie)) ; Domicile : La Chapelle-Moche Orne () ; Repression : Déportée le 6-11-1942 à  ;  ; Assassinée

De nationalité tchécoslovaque, Hermine Brück parfois dénommée par son nom d’épouse mal identifiée : Baverova ou Bauer Ova, est la fille de Max Brück et de son épouse Katharina   née Ritter. Elle voit le jour le 5 juin 1875 à Brno dans cette région de la Tchécoslovaquie qui n’est encore à l’époque qu’une province de l’Empire austro-hongrois.

Nous ignorons en quelle année elle émigre en France. Cependant, en avril 1938, quelques mois avant l’annexion des Sudètes par l’Allemagne d’Hitler, elle s’installe avec sa mère Katharina Brück désormais veuve, à la Chapelle-Moche située près de la station thermale de Bagnoles-de-l’Orne. En 1942, Hermine Brück, divorcée et sans profession, y réside toujours avec sa mère. Sara Hohenberg , une autre femme de religion juive et de nationalité tchécoslovaque, est domiciliée dans la commune depuis mars 1939.

Le 6 octobre 1942, Helmut Knochen informe les différents services de la Sipo-SD qu’il dirige, de l’organisation les 9 et 10 octobre d’une vague d’arrestations des Juifs étrangers en particulier ceux de nationalités belge, hollandaise, roumaine, bulgare ou yougoslave, ainsi que les Juifs apatrides et les Juifs anciennement allemands. Hermine Brück et sa mère Katharina ainsi que Sara Hohenberg sont arrêtées le 10 octobre 1942 à La Chapelle-Moche par la Gestapo comme juives étrangères et internées à Alençon jusqu’au 16 octobre 1942, jour de leur arrivée au camp de transit de Drancy. Katharina Brück décède au camp quelques jours plus tard le 29 octobre. Le 6 novembre 1942, sa fille Hermine et Sara Hohenberg font partie du convoi n°42 composé de 1 000 déportés principalement juifs étrangers. Le train s’ébranle à 8 h 55 de la gare du Bourget-Drancy pour le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Hermine Brück disparaît dans des circonstances inconnues mais elle est vraisemblablement gazée à son arrivée au camp deux jours plus tard.

Elle figure sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris (4e) sous le nom de Baverova Hermine.

Sources : AD61 : 86W3 ; memorialdelashoah.org ; yvng.yadvashem.org

Sébastien Beuchet