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KAHN Edgar

Né le 12 octobre 1907 à Merzig (Allemagne) ; domicilié à Alençon (Orne) ; déporté le 4 mars 1943 à Majdanek ; assassiné.

KAHN Edgar // Naissance : 12-10-1907 à Merzig (Allemagne) ; Domicile : Alençon Orne () ; Repression : Déporté le 4-3-1943 à  ;  ; Assassiné

Edgar – parfois orthographié Edgard – Kahn, né le 12 octobre 1907 à Merzig (Sarre) dans une famille juive, est le quatrième enfant de Julius Lien interne et Ida Kahn Lien interne.  Après le référendum en faveur de l’annexion de la Sarre à l’Allemagne en janvier 1935, toute la famille émigre. Tandis que ses parents et son frère Alfred se réfugient en France, il gagne la Palestine avec sa femme Liesel née Salomon, épousée en octobre 1935. Ils partent avec sa grande sœur Gustel Lien interne, son mari Marcel Bonnem Lien interne et leurs trois enfants. C’est là, en 1936, que naît sa première fille, Berthie.

La tentative d’installation en Palestine est un échec : en 1937, Edgar, Liesel et les Bonnem rejoignent le reste de la famille à Alençon. Edgar travaille avec son frère Alfred dans son commerce de brocante et récupération.

Au printemps 1940, Edgar, Alfred et son beau-frère Marcel, réfugiés sarrois et donc considérés comme ressortissants de pays ennemi, sont internés dans le camp de Funay au Mans (Sarthe), puis enrôlés dans les Compagnies de Travailleurs Etrangers (CTE)et transférés en zone libre.

En août 1940, son épouse Liesel et sa fille le rejoignent en zone libre. Elles s’installent à Lavelanet, dans l’Ariège, où Edgar a été muté. La famille habite rue Saint-Jean à partir de juillet 1941. Edgard travaille alors comme manœuvre dans une entreprise de bâtiments.

Le 23 février 43, alors que Liesel est sur le point d’accoucher de leur deuxième enfant, Évelyne, qui naît trois jours plus tard, Edgar est arrêté. Il est détenu quelques jours au camp de Gurs (Pyrénées-Atlantiques) puis transféré à celui de Drancy le 28. Le 4 mars, par le convoi n°50, il est déporté à Majdanek où il est assassiné à son arrivée. Liesel et ses deux filles survivront cachées par les religieuses de l’hôpital où elle a accouché.

Après la guerre, Alfred Kahn pose rue des Granges, à Alençon, une plaque à la mémoire des membres de la famille assassinés ; la plaque est déplacée ensuite place Bonet. En 1962, la « famille Kahn » est inscrite sur le mur du square des déportés. Son nom figure également à Yad Vashem et sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah à Paris. En 2002, à Merzig, des pavés mémoriels au nom des Bonnem et des Kahn sont posés dans le sol.

Sources : SHD-Caen : 21P467536 ; AD 09 : 17W100 ; AD 61 : 14U130 ; AP (Evelyne Kahn-Heffès) ; AP (Herbert Friedemann) ; Le journal d’Ida Kahn, éditions Elkana, 2021 ; yvng.yadvashem.org

Erwan Cheminel

Mots-clés :

Déporté
  • 12-10-1907
  • Merzig, Allemagne
  • Alençon, Orne
  • Lavelanet, Ariège
  • 23-2-1943
  • Lavelanet-de-Comminges, Haute-Garonne
  1. Gurs, Basses-Pyrénées
  2. Drancy, Seine
  3. Pithiviers
4-3-1943, K50
  1. Majdaneck
Assassiné
  • Auschwitz, Pologne
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