
KAHN ALEXANDRE
Né le 21 décembre 1865 à Oberzell (Allemagne) ; domicilié à Tessé-la-Madeleine (Orne) ; déporté le 6 novembre 1942 à Auschwitz ; assassiné.
KAHN ALEXANDRE // Naissance : 21-12-1865 à Oberzell (Allemagne) ; Domicile : Tessé-la-Madeleine Orne () ; Repression : Déporté le 6-11-1942 à ; ; Assassiné
Les 9 et 10 octobre 1942, la Sipo-SD organise une rafle en zone occupée contre les Juifs étrangers et apatrides. 1933 personnes sont arrêtées. Parmi elles se trouve Alexander Kahn – dont le nom est parfois orthographié Kann - , âgé alors de 77 ans. Après quelques jours de détention dans la caserne Bonet à Alençon, il est transféré à Drancy le 16 octobre puis déporté à Auschwitz le 6 novembre par le convoi 42. Arrivé à Auschwitz le 8, il est immédiatement assassiné.
Alexandre Kahn est né en 1865 à Oberzell (Hesse) dans une famille plutôt aisée de confession juive. Il a alors deux sœurs aînées ; deux autres enfants naîtront après lui. La famille s’installe en 1877 à Rothenburg où le père, Isaac, possède une affaire dans le commerce du bois.
Alexandre est scolarisé au Gymnasium de Rothenburg. En 1891, il épouse Mirjam Reiss à Eubigheim ; le couple s’installe d’abord à Bochum où naît leur premier fils, Herbert, en 1893, puis à Essen où naît leur second garçon, Wilhelm et une fille, Martha.
A Essen, Alexandre devient le directeur de la Rheinisch-Westfälischen Bank fur Grundbesitz puis il fonde en 1918 sa propre entreprise le « Bankeschäft Alexander Kann ». Ses fils travaillent avec lui. Au cours des années 1920, les affaires prospèrent et la famille s’enrichit.
Cependant, au début des années 1930, leur situation se dégrade sérieusement en raison de la crise économique et de malversations financières dont Alexandre et ses fils se seraient rendus coupables. La famille Kahn émigre alors en France, pour échapper aux poursuites judiciaires, mais certainement aussi pour fuir le nazisme et, d’après les déclarations d’Alexandre aux autorités préfectorales, pour prendre soin de la santé de Mirjam. Le couple arrive en France le 30 janvier 1934 et s’installe à Tessé-la-Madeleine, sans doute pour que Mirjam puisse bénéficier des installations sanitaires de Bagnoles.
Mirjam meurt en novembre 1939. En mai 1940, d’après le recensement de Vichy, Alexandre vit alors « parcimonieusement d’économies » dans la « Villa Sanguin » située place de l’église. Il subit la succession des mesures discriminatoires imposées par Vichy et les Allemands jusqu’à son arrestation le 10 octobre 1942.
Sources : SHD-Caen : 21P 467885 ; AD61 : 86W3, 86W4 ; alemannia-judaica.de
Erwan Cheminel
Mots-clés :
- 21-12-1865
- Oberzell, Allemagne
- Tessé-la-Madeleine, Orne
- 9-10-1942
- Orne, Orne
- Alençon, Caserne Bonnet, Orne
- Drancy, Seine
- Auschwitz




