ADNET Joseph, Félicien, Frédéric

ADNET Joseph, Félicien, Frédéric // Naissance : 28-3-1899 à Le Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Petit-Quevilly Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ;  ; Décédé

Marié avec Renée Prieux et père d’un enfant, Joseph Adnet vit avec sa famille au n°17, rue du Professeur Charles Nicolle à Petit-Quevilly. Il travaille comme riveur aux Établissements Logay. Impliqué dans diverses affaires de droit commun, il est condamné une première fois pour vol en mai 1941 par les autorités allemandes puis, le 12 mai 1941, il est jugé par un tribunal correctionnel, à Rouen, pour avoir détourné des denrées alimentaires dans un wagon. Il retrouve enfin la liberté le 28 février 1942.

Mais trois mois plus tard, le 8 mai 1942, il est victime d’une nouvelle interpellation avec son frère cadet Bernard, cette fois-ci, par la Feldgendarmerie. Les deux frères ont été dénoncés et sont accusés de détention d’armes et de distribution de tracts. Joseph Adnet est incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen puis au camp allemand de Compiègne, antichambre des camps de concentration sur le territoire du Reich. Il est déporté dans le même convoi que son frère, le 24 janvier 1943 vers le KL Sachsenhausen (mle 57 911). Affecté au Kommando Heinkel, une usine qui fabrique des avions de combat et qui emploie 6 à 7 000 détenus, il s’épuise à travailler dans des conditions effroyables.

Aucun déporté ne semble avoir témoin des circonstances de son décès. Il est porté disparu, sans qu’une date ou un lieu de décès ne puissent être mentionnés.

Son nom figure sur le monument aux morts du Petit-Quevilly ainsi que sur le monument commémoratif du Parti communiste français, situé au n°33 place du Général de Gaulle à Rouen.

Sources : SHD-Caen : 21P416843

Catherine Voranger