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SALOMON Pauline

Photo : SHD-Caen

SALOMON Pauline

Née le 17 mars 1871 à Metz (Moselle) ; domiciliée à Trouville-sur-Mer (Calvados) ; déportée le 30 septembre 1942 ; assassinée.

SALOMON Pauline // Naissance : 17-3-1871 à Metz (Moselle) ; Domicile : Trouville-sur-Mer Calvados () ; Repression : Déportée le 30-9-1942 à  ;  ; Assassinée

Née d’un père originaire des Pays-Bas et d’une mère mosellane, des marchands d’étoffes juifs, Pauline Salomon passe sa jeunesse à Lille (Nord). En 1890, elle y épouse le voyageur de commerce Jacques Konyn, qui vit en Belgique mais est de nationalité néerlandaise. Elle devient elle-même Hollandaise par son mariage et, du fait des activités professionnelles de son époux, sillonne l’Europe avec lui. Après son mariage, elle réside entre autres à Lille où naît sa fille aînée Jeanne en 1891, puis à Paris (Seine) où son fils Georges, futur auteur de chansons à succès sous le pseudonyme de Géo Koger, voit le jour en 1894. Installée plus tard à Nice (Alpes-Maritimes), elle y met au monde en 1904 des jumelles, Suzanne et Yvonne qui décède prématurément. Depuis les années 1910, les Konyn vivent principalement à Paris.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Pauline et Jacques sont réfugiés à Trouville où ils ont un petit appartement. Selon l’indication peut-être erronée reportée sur la liste du convoi de déportation, qui retient pour Pauline cette adresse de résidence, il est situé 27 rue Biano (rue Biais ? rue des Bains ?). Puis ils retournent vivre dans leur logement parisien du 55 rue Louis Blanc où Jacques, qui souffre des privations de l’Occupation, décède en mars 1942.

Le 29 septembre 1942, parce qu’elle est Juive de nationalité hollandaise et fait partie d’une catégorie jugée alors déportable, Pauline Konyn est arrêtée à son domicile parisien, probablement par la police française. Elle est conduite aussitôt à Drancy, dans un autobus qui l’attend au pied de son immeuble. Dès le lendemain, elle est déportée dans le convoi no 39 qui emmène à Auschwitz 211 Juifs majoritairement étrangers, parmi lesquels 55 Hollandais. À l’âge de 71 ans, elle y est très certainement gazée à son arrivée le 2 octobre. Sa fille Jeanne est elle aussi déportée sans retour, mais depuis la Belgique.

Sa petite-fille Liliane Vuillième alias Vline Buggy, parolière de renom comme son père, lui rend hommage dans ses mémoires, et son nom est inscrit sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.

Sources : AN/CDJC : F/9/5649, 5707 ; SHD-Caen : 21P 738 116 ; EC (Metz, Lille, Paris, Nice) ; Vline Buggy, Claude François. J’y pense et puis j’oublie, 2018, p. 112-117, 143-144, 150, 213 ; ressources.memorialdelashoah.org ; stevemorse.org/france ; collections.yadvashem.org.

Corinne Bouillot

Mots-clés :

Déportée
  • 17-3-1871
  • Metz, Moselle
  • Trouville-sur-Mer, Calvados
  • Paris, Seine
  • 29-9-1942
  • Paris, Seine
  1. Drancy, Seine
30-9-1942, K39
  1. Auschwitz
Assassinée
  • Auschwitz, Pologne
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