LACHERAY Gérard, Édouard

LACHERAY Gérard, Édouard // Naissance : 20-9-1921 à Sanvic (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 12-1-1943 à  ;  ; Rescapé Dachau Allemagne

Fils de Lézin Lacheray, soudeur et de Marthe Protais, sans profession, le jeune homme est au moment des faits, un célibataire d’une certaine stature – il mesure 1m75 – et vit chez sa mère, 1 rue Casimir Delavigne au Havre. Mais, au lendemain de la défaite, en 1940, le jeune homme s’installe à Marseille puis, en 1942, dans le XXe arrondissement de Paris, 20 rue de la Chine et après 8 rue des Martyrs dans le IXe. C’est là qu’il réside au moment de son arrestation. En effet, il est engagé dans la Résistance en tant qu’agent de liaison du réseau Centurie et à ce titre, il fait la navette entre Paris et la Seine-Inférieure. Il était alors barman au cabaret Atlantide, dans le IXe arrondissement quand il a été dénoncé par un agent double. Il est interpellé le 7 novembre 1942 par les autorités allemandes, la Gestapo de Lille (Nord). Il est interné à la maison d’arrêt du Cherche-Midi à Paris du 7 au 14 novembre 1942, puis transféré le 14 novembre vers la prison de Loos (Pas-de-Calais) puis vers celle de Lille où il reste incarcéré jusqu’au 12 janvier 1943.

Gérard Lacheray est condamné selon la procédure Nacht und Nebel (Nuit et brouillard). Celle-ci prévoit la déportation des ennemis du régime nazi afin de les juger sur le territoire du Reich et accomplir leurs peines, dans le plus grand secret. C’est ainsi que le jeune Lacheray est déporté le 12 janvier 1943 avec une trentaine d’hommes, vers la prison de Bruxelles Saint-Gilles qui dépend du commandement militaire de Bruxelles ; il quitte cette prison le 15 janvier pour la prison de Bochum dans la Ruhr où il reste jusqu’au 27 octobre 1943. Courant 1943, il est condamné par le Tribunal du peuple de Berlin aux travaux forcés. Il est envoyé le 27 octobre 1943 au camp de concentration de Esterwegen, à l’ouest de Brême, où il est détenu jusqu’au 22 mars 1944. Il est transféré ensuite vers la prison de Untermassfeld, située au sud de la Thuringe, jusqu’au 14 août 1944, puis à Kaisheim, en Bavière, jusqu’au 16 février 1945. Puis c’est le camp de concentration de Dachau (mle 141 291) pour deux mois. Il est libéré par les Américains le 29 avril 1945. Malade, il est consigné au camp jusqu’au 17 juin 1945. Il est rapatrié le 25 juin 1945, via Mulhouse. Après son retour au Havre, Il est envoyé par l’hôpital de Rouen, en convalescence au château des Câteliers à Houppeville (Seine Inférieure).

Il décède le 30 novembre 2004 à Lombez (Gers).

Sources : SHD Caen : 21P583164; SHD Vincennes  : 16P326856 ; AD 76 : archives CHU Rouen ; EC (Le Havre)

Francine Morvan, Claudine Morvan