BEAUCAMP Paul

BEAUCAMP Paul // Naissance : 2-6-1917 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 11-9-1944 à  ; Rescapé Bergen-Belsen Allemagne

Paul Beaucamp est le fils d’Henri Beaucamp, professeur de musique, et de Marie Lévesque. Ils sont domiciliés au 3 rue Cousin à Rouen. Entré au séminaire, il apprend plusieurs langues : l’allemand, l’anglais, l’espagnol et l’italien et devient religieux franciscain et membre de l’Action catholique.

Mobilisé comme brigadier au 319e Régiment d’artillerie de tranchée, il est fait prisonnier de guerre avec un groupe de soldats le 15 mai 1940 à Renwez (Ardennes) et interné au Stalag IV B Mühlberg. Le 29 mai 1942, il est transféré au Stalag VIA à Hohenstein situé non loin de Dresde en Allemagne.

En février 1944, en vertu des accords de Paris, les prisonniers de guerre sont incités à abandonner la protection de la convention de Genève pour devenir travailleur civil. Sa connaissance des langues étrangères le promeut interprète à l'Arbeitsamt (office du travail) à Dresde. Ce poste lui permet aussi de camoufler et de détruire des dossiers compromettant pour la Résistance, de démasquer des agents du SD parmi les travailleurs forcés. Plusieurs témoignages indiquent qu’en raison de ses sentiments antiallemands, il prenait beaucoup de risques. Paul Beaucamp tout comme d’autres prêtres résistants, est surveillé par la Gestapo qui l’arrête le 11 septembre 1944, officiellement pour abus de confiance.

Il est envoyé au camp de concentration de Buchenwald le 1er novembre 1944. À son arrivée, il est inscrit sous le matricule 11 491. Le 17 novembre 1944, il est transféré au Kommando de Dora. Paul Beaucamp survit plusieurs mois dans ce camp. Le 4 avril 1945, il est évacué dans un convoi qui arrive à Bergen-Belsen le 8 avril. Enfermé au « camp des casernes », il est libéré par les troupes britanniques le 15 avril 1945 et rapatrié en France à une date inconnue.

Paul Beaucamp est décédé à Viriat (Ain) le 19 janvier 1996.

Sources : Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p.119 

Lionel Roux