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LAGARRIGUE Jean, Raymond, Yves

Né 2 février 1913 à Capdenac (Aveyron) ; domicilié aux Essarts-en-Grande-Couronne (Seine Inférieure) ; exécuté le 13 août 1944 à Noailles (Oise).

LAGARRIGUE Jean, Raymond, Yves // Naissance : 28-2-1913 à Capdenac-Gare (Aveyron) ; Domicile : Les Essarts-en-Grande-Couronne Seine-Inférieure () ; Repression : Exécuté le 13-8-1944 à Noailles (Oise) ; Décédé

Fils d’un employé de chemin de fer, Jean Lagarrigue, arrive à Petit- Couronne en 1933, recruté par la raffinerie Jupiter (Société Shell) comme sous-ingénieur, après avoir fait trois années d’études à l’École nationale professionnelle de Nantes. Il participe à la grève de 1936 ce qui lui vaut d’être rétrogradé dessinateur par ses employeurs, mais l’employé récidive en participant à celle de novembre 1938 alors qu’il est élu délégué suppléant des techniciens pour la CGT.

En 1939, lors de la déclaration de guerre à l’Allemagne, il est mobilisé et affecté à l’état-major d’une unité d’artillerie. Embarqué à Dunkerque puis de retour à Brest, il participe aux derniers combats. Démobilisé, il se livre à divers actes de résistance spontanée, dont le sabotage de matériels de la raffinerie destinés aux Allemands. Dénoncé par un ingénieur, il doit quitter l’usine… C’est alors qu’il rejoint le chantier de carbonisation de la forêt des Essarts. Il entre dans la résistance organisée au début 1942 au sein du Front national, mouvement proche du Parti communiste. Il l’anime dans la région d’Elbeuf et participe aux actions des FTPF, le bras armé du Front national, dont il devient le responsable militaire pour le sud du département sous le pseudonyme de « Raymond ». Poursuivi par l’inspecteur de police Alie, acquis à la Collaboration, il entre dans la clandestinité en novembre 1943. Muté dans le département limitrophe, à Amiens (Somme), il n’abandonne pas ses activités et assume désormais la responsabilité du départemental pour le Front national, sous le pseudonyme de « Yves ». Il dirige alors les FTPF de la Somme puis de l’Oise où il y accomplit de nombreuses missions. Il quitte Amiens en février 1944, prend l’alias de « Boyer » pour assumer la charge de la coordination des deux régions en mai 1944, Normandie et la Picardie, au sein du Front national, en liaison avec la commission militaire du CNR.

Un soldat allemand ayant été tué le 12 août, le lendemain, à l’aube, 300 Allemands cernent Noailles (Oise) où le résistant se cache. Ils contraignent tous les hommes à se rassembler au château Mezard. Jean Lagarrigue décide de s’y rendre, sa fausse carte d’identité, invérifiable, passe le contrôle, mais dénoncé sans doute, pour échapper à l’arrestation, il s’enfuit vers le mur d’enceinte, le franchit mais tombe sur des sentinelles qui l’abattent. Il avait dit : « Ils ne m’auront pas vivant »

Homologué colonel, son nom figure sur le monument aux morts de Capdenac, sur celui dédié aux martyrs de la résistance à Sainte-Radegonde (Aveyron), sur le monument commémoratif du Parti communiste à Rouen et sur le tableau commémoratif de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis)

Sources : SHD-Caen : 21P583991 ; A60 : 33W8243, 33W 8259 ; A76 :54W5329 ; AP Gillard : témoignage de Mme Lagarrigue ; maitron.fr

Gérard Gillard

Mots-clés :

Exécuté
  • 28-2-1913
  • Capdenac-Gare, Aveyron
  • Les Essarts-en-Grande-Couronne, Seine-Inférieure
  • 13-8-1944
  • Noailles, Oise
Décédé
  • 13-8-1944
  • Noailles, Oise
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