LAGUERRE Maurice

LAGUERRE Maurice // Naissance : 3-6-1919 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 10-6-1941 à  ;  ; Rescapé Diez NA

Bien que Maurice Laguerre soit jeune au moment de son arrestation, il témoigne cependant d’une vie déjà bien remplie. Lorsqu’il part effectuer son service militaire à l’âge de 20 ans, il a déjà travaillé en tant qu’électricien pendant trois ans puis en tant que mécanicien pendant quatre ans. Au cours de son service militaire, la guerre est déclarée, aussi est-il mobilisé pendant sept mois, de novembre 1939 à juin 1940, avant d’être réformé le 11 juin, à la suite de quoi il part en exode. À son retour, il travaille de nouveau comme mécanicien et réside rue Flahaut, à Rouen.

Le 12 mai 1941, une certaine Mme Pirot demande au jeune homme de se rendre au garage du Bois-Guillaume, une petite ville au nord de Rouen, pour faire tourner le moteur de sa voiture qui s’y trouve depuis septembre 1940. Le jeune Normand profite de l’occasion pour partir en virée avec des amis jusqu’au Trait, à une heure de Rouen… Après quelques verres, le groupe repart mais, sans doute passablement éméchés, ils ont un accident avec un véhicule allemand… Dans lequel se trouvent neuf sous-officiers (Unteroffizier) et un caporal (Obergefreite) de la Wehrmacht. Trois d’entre eux sont grièvement blessés et trois autres le sont plus légèrement. Maurice Laguerre prend alors la fuite … Mais le lendemain, les autorités d’occupation le font arrêter et l’accusent de de « blessures involontaires » et « délit de fuite ».

Jugé probablement peu de temps après son arrestation par le tribunal de la Feldkommandantur 517, le jeune homme est condamné à quatre ans de prison. D’abord interné à la prison de Rouen dès son arrestation, les autorités le transfèrent ensuite à celle de Fresnes, près de Paris, avant de le déporter, déporté le 10 juin 1941 dans un wagon cellulaire avec 29 autres détenus. Il est conduit à la prison de Saarbrücken le lendemain. Il connaît ensuite un parcours carcéral jusqu’à sa libération : Amberg en juin ou juillet 1941 puis la prison de Diez le 8 septembre 1943.

Libéré, il est probablement envoyé dans un camp de travail.

Maurice Laguerre est rapatrié le 22 juin 1945, via le centre d’accueil de Metz (Haut-Rhin).

Sources : SHD-Caen : 25P5369, LA 14312 à 14340 ;   TA 101683 ; LA 4894

Cloé Contentin