
LAIGRE Jean, François, Roger
Né le 10 novembre 1922 à Mont-Saint-Aignan (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; décédé le 9 février 1945 à Buchenwald.
LAIGRE Jean, François, Roger // Naissance : 10-11-1922 à Mont-Saint-Aignan (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à ; 9-2-1945 à Buchenwald (Allemagne) ; Décédé
Fils de François Laigre, électricien mécanicien et de Renée Varnick, sans profession,
Jean Laigre suit les cours de l’École des mécaniciens de la Marine de Toulon. Il exerce
à l’âge adulte la profession de mécanicien radio. Fiancé à une Rouennaise, Geneviève
Brennan, il demeure à Rouen, 61 rue Ganterie, chez son père, François Laigre, avec
qui il répare des postes de radio, notamment pour la Feldkommandantur lorsque les circonstances l’exigent. Présenté par un certain « Claude », un ancien
matelot de Toulon, à Philippe Liewer, alias « Clément » dans la Résistance, le chef
du réseau Buckmaster Salesman. Le jeune homme est recruté peu de temps après en décembre 1943. Il est tout désigné
pour fabriquer des postes TSF, réparer les postes émetteurs clandestins du réseau
et signaler les voitures de détection radio allemandes. Par ailleurs, sn autorisation
de circuler émanant de la Feldkommandantur lui procure aussi bien des avantages exploités par le groupe. Mais le 23 février
1944, Jean Laigre est arrêté chez lui par la Gestapo après celle de « Claude ». Claude Malraux, alias « Serge », second du réseau, apprend
son arrestation le lendemain en allant à la boutique de son père et s’en inquiète.
François Laigre aussi est arrêté, mais faute de preuves sur ses activités résistantes,
il est relâché. En revanche, son fils est emprisonné à Rouen jusqu’à son transfert
au camp de Royallieu à Compiègne (mle 31 665) le 17 avril 1944. Avec d’autres compagnons
de Salesman, tels Bronislaw Piontek
et Georges Philippon
, il est déporté le 27 avril 1944 par le convoi dit « des Tatoués », un convoi de
non-Juifs à destination d’Auschwitz où il transite jusqu’au 12 mai 1944 (mle 185 820).
Transféré au KL Buchenwald (mle 53 472), il est ensuite sélectionné pour le Kommando de Weimar. Le 9 février 1945, le bombardement par l’US Air Force de l’usine d’armement Gustloff à Weimar, provoque le décès d’Honoré Lechevalier
et d’Albert Bizien
. Quant à Jean Laigre, il est blessé, et aurait été transporté au Revier de Buchenwald où il décède ce même jour.
Son nom est mentionné sur le monument aux morts de Mont-Saint-Aignan.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P471739 ; AD76 : 54W5363/10123, 3868W54 ; EC (Mont-Saint-Aignan) ; B. Garin, Une famille normande dans la tourmente, p. 242, 253, et suiv. ; Buchenwald-Dora, n° 25, p. 2 ; asso-buchenwald-dora.com, memorialgenweb.org
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 10-11-1922
- Mont-Saint-Aignan, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- 23-2-1944
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (31665)
- Auschwitz (185820)
- Buchenwald (53472)
- Weimar (53472)
- Buchenwald
- 9-2-1945
- Buchenwald, Allemagne




