LAILLIER Pierre, Georges

LAILLIER Pierre, Georges // Naissance : 20-5-1918 à Mantes-sur-Seine (Seine-et-Oise) ; Domicile : Alençon Orne () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 13-7-1944 à  ; Rescapé Nordhausen Allemagne

Fils de René Laillier et de Berthe Lecoq, épiciers, Pierre Laillier est célibataire lorsque le conflit éclate ; il est employé de commerce et réside chez ses parents au 80 Grande Rue à Alençon. Requis du STO, il signe un contrat de travail en mars 1943 comme grainetier à Köln-Bickendorf. Selon le témoignage en 1951 de Robert Hennion, religieux franciscain déporté à Dachau, Pierre Laillier aurait été membre de l’Action Catholique, organisation clandestine organisée en Rhénanie, en relation avec le Mouvement chrétien de résistance spirituelle. Il aurait pris une part active au travail de l’organisation à Köln, sous la direction de Roger Pannier, également rentré de Dachau.

Le 13 juillet 1944, 63 membres de l’organisation sont arrêtés à Köln, dont Pierre Laillier. Après avoir été interrogé et reconnu coupable d’« organisation du groupe d’Action Catholique, action et propagande antinazies » à la prison de Brauweiler, Pierre Laillier est transféré avec ses camarades à celle de Köln, puis envoyé à Buchenwald où il est enregistré le 17 septembre 1944 sous le matricule 81 775. Un mois plus tard, le 14 octobre, il est transféré au Kommando de Schlieben, où il travaille à la fabrication d’armes antichars, avant d’être de nouveau déplacé vers Dora : il y est enregistré le 13 novembre 1944.

Le 11 janvier 1945, il est affecté au Kommando 47 Schmit und Kraus situé dans la ville de Nordhausen et, comme tous les détenus, hébergé à la Boelcke Kaserne de la ville. Lors du bombardement sur le site, il s’évade le 3 avril 1945. Il est libéré le 11 et rapatrié par le centre d’accueil parisien d’Orsay le 22 avril. Il rentre en très mauvaise santé. Pierre Laillier est décédé le 18 janvier 2000 à Alençon (Orne).

Sources : SHD-Caen : 21 P 584300, Thiery L. (dir.), Le Livre des déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1248

Céline Thiery, Dominique Mathieu