
LAINE André, Marcel
Né le 9 mai 1903 à Montville (Seine-Inférieure) ; domicilié à Elbeuf-sur-Seine (Seine-Inférieure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; décédé le 14 novembre 1944 à Hersbruck.
LAINE André, Marcel // Naissance : 9-5-1903 à Monville (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à ; 14-11-1944 à Hersbruck (Allemagne) ; Décédé
André Lainé est le fils naturel d’Alphonsine Lainé, ouvrière de filature à Montville, dans le pays de Rouen. À 21 ans, le 29 novembre 1924, il épouse Henriette Heurtematte à Saint-Pierre-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure). Le couple a deux enfants, Raymonde née en 1925 et Jean né en 1929. La famille a élu domicile au numéro 27 de la rue Anatole France à Elbeuf-sur-Seine (Seine-Inférieure), une ville industrielle de la banlieue de Rouen. Le père de famille exerce la profession de gardien de la paix et, comme il a été affecté au Havre (Seine-Inférieure), c’est là que la famille réside désormais 41, rue Gustave Flaubert. André Laine entre en résistance vers le mois de décembre 1942 dans le mouvement « Résistance ».
Le résistant est arrêté par la Gestapo le 16 février 1944 pour de nombreuses infractions : transport et fourniture d’armes, camouflage de réfractaires et ravitaillement du maquis. Détenu au palais de Justice de Rouen du 16 février 1944 au 2 avril 1944 sans doute pour y être interrogé, les autorités d’occupation le transfèrent à cette date, à la maison d’arrêt de Bonne-Nouvelle à Rouen où il est incarcéré jusqu’au 13 avril 1944. Durant ces deux périodes de détention, il n’est présenté à aucune autorité judiciaire. Mais il va néanmoins purger une lourde peine… André Lainé quitte la prison le 13 avril 1944 pour le camp de Royallieu à Compiègne (mle 31 666), camp de rassemblement des détenus en vue de leur déportation sur le territoire du Reich. Il y reste jusqu’au 27 avril 1944. Il est alors déporté à Auschwitz où il arrive le 30 avril 1944 (mle 185 831). Dans ce convoi dit « des tatoués », quelque 1650 hommes dont aucun n’est connu comme juif sont tatoués à leur arrivée. Probablement parce que le camp de Buchenwald manque de place, les détenus y restent jusqu’au 12 mai. Ce jour-là, André Lainé est transféré au KL Buchenwald où il arrive le 14 mai (mle 53 060). Le 25 mai 1944, André Lainé est envoyé au KL Flossenbürg où il arrive fin mai (mle 9 857). Cette localité du Nord de la Bavière est située aujourd’hui à la frontière tchèque. Il est affecté soit à la carrière de granite, soit à l’usine Messerschmitt de fabrique d’avions. On le trouve ensuite à Hersbruck, un Kommando qui dépend du camp central de Flossenbürg. Les conditions de travail y sont particulièrement dures : creusement de galeries, construction de voies ferrées, transport de matériaux … Et la mortalité particulièrement élevée. C’est là qu’André Lainé décède le 14 novembre 1944, à l’âge de 41 ans.
Sources : Arolsen, SHD-Caen : 21P471758, EC (Montville) ; P. Legoupil, Mémorial des Français non-Juifs déportés à Auschwitz ; A. Alexandre, S. Cauchois, Résistance(s), Rouen, sa région, la vallée du Cailly. (1940-1944), p. 69, 204 ; bddm.org
Jean-François Maillard
Mots-clés :
- 9-5-1903
- Monville, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- 16-2-1944
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
- Rouen, Bonne-Nouvelle, Seine-inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (31666)
- Auschwitz (185831)
- Buchenwald (53060)
- Flossenbürg (9857)
- Hersbruck (9857)
- 14-11-1944
- Hersbruck, Allemagne




