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LAIR Gustave, Victor

Né le 30 mars 1894 à Le Mesnil-Gilbert (Manche) ; domicilié à Vire (Calvados) ; déporté le 18 juin 1944 à Dachau ; rescapé.

LAIR Gustave, Victor // Naissance : 30-3-1894 à Le Mesnil-Gilbert (Manche) ; Domicile : Vire Calvados () ; Repression : Déporté le 18-6-1944 à  ;  ; Rescapé Allach Allemagne

Employé comme garçon de café au restaurant de la veuve Burnouf au 6 rue Daigneaux à Vire, Gustave Lair épouse la fille de la patronne en 1921 et prend la suite de l’affaire commerciale. En 1929, le couple a déjà trois enfants et décide de créer un hôtel, au début des années 1930, à l’enseigne de l’Hôtel de France. Sous l’Occupation, l’hôtelier ne cache pas son aversion pour les Allemands, au point que son établissement a la réputation d’être « un repaire de résistants ». Il est vrai que Gustave Lair est lui-même engagé dans la Résistance organisée, au sein du mouvement « Résistance » dont une antenne locale a été créée, au cours de l’année 1942, par l’étudiant Bernard Marchand Lien interne, Louise Géhenne Lien interne et son frère Paul, l’entrepreneur de transports René Chatel.

Le commerçant est également membre du réseau de renseignements CND-Castille sur lequel nous restons très mal documentés. Par sa profession, il connaît nombre de Virois engagés contre l’occupant, tel le quincailler Edmond Jourdan Lien interne arrêté le même jour que lui, le 26 février 1944, vraisemblablement à cause d’un agent de liaison retourné par les Allemands. Dès lors, les deux hommes sont liés par un même funeste destin. Leur détention à la Maison d’arrêt de Caen (Calvados) dure jusqu’au 3 mai 1944, date de leur transfert au camp de Compiègne à Royallieu dans l’Oise. Puis ils sont déportés dans le même convoi à destination du camp de concentration de Dachau, le 18 juin 1944. Gustave Lair y est enregistré sous le numéro matricule 74 363. Les deux hommes se soutiennent mutuellement, et c’est sans doute cette profonde camaraderie qui va les aider à tenir dans l’horreur de l’enfer concentrationnaire nazi. Ensemble, aux environs du 10 juillet 1944, ils partent à pied vers le Kommando d’Allach, distant d’environ 9 km de Dachau, où ils parviennent à survivre jusqu’à la libération du camp par les troupes américaines, le 30 avril 1945. Tous deux rentrent à Vire, rapatrié en train sanitaire par Mulhouse, mais le résistant Gustave Lair s’éteint quatre mois plus tard, le 28 août 1945 à Vire, sans pouvoir savourer la liberté retrouvée.

Son nom figure sur le monument commémoratif de Valdallière (commune de Montchamp).

Sources : SHD-Caen : 21P584339 ; FMD, Livre mémorial des déportés partis de France, 2004, tome 2, p.943 ; Mémorial-annuaire des Français de Dachau, 1987, 384p. ; Henri Lafitte (dir.), Allach, Kommando de Dachau, 1986, 226p. ; Quellien J. (dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, p.134 ; memorialgenweb.org

Gérard Fournier

Mots-clés :

Déporté
  • 30-3-1894
  • Le Mesnil-Gilbert, Manche
  • Vire, Calvados
  • 26-2-1944
  • Vire, Calvados
  1. Caen, Calvados
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (34376)
18-6-1944, I.229
  1. Dachau (74363)
  2. Allach (74363)
Rescapé
  • 30-4-1945
  • Allach, Allemagne
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