
LAMOTTE Jean
Né le 23 mai 1923 à Saint-Jacques-d'Aliermont (Seine Inférieure) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 20 mars 1943 à Freiburg ; rescapé.
LAMOTTE Jean // Naissance : 23-5-1923 à Saint-Jacques-d'Aliermont (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 20-5-1943 à ; ; Rescapé Strasbourg Bas-Rhin
Fils d’un cheminot, Victor Lamotte et de Maire-Antoinette Ferment, ménagère, Jean Lamotte naît à Saint-Jacques-d’Aliermont bien que ses parents résident déjà à Rouen, rue Saint-Hilaire, Au moment des faits, en 1941, année de son arrestation, Jean Lamotte est un jeune boucher employé aux abattoirs municipaux et domicilié au 13 rue des Arts Réunis, à Rouen.
D’avril à mai 1941, il participe à une série de vols de cochon dans les salles réfrigérées
de l'abattoir de Rouen, en compagnie de quelques comparses : Moreau, Mettetal, Lecarvozin
et Vauban. Durant cette période, environ 29 demi-cochons sont volés. Les voleurs utilisent
une fausse clé et escaladent les grilles ; la viande est, quant à elle, glissée sous
ces grilles, sortie de l'abattoir puis acheminée chez Lucien Ripoll
, le receleur, où sa mère, Marie Ripoll dite Mireille, selon ses propres déclarations,
conserve ces denrées puis les sert aux membres d'un groupe de résistants fondé par
les frères Boulanger (dont le nom diverge selon les sources : Maquis des diables noirs
ou maquis de Ry). Des disputes séparent le groupe mais le 28 juin, le boucher rouennais
veut savoir si certaines personnes continuent les vols. Il espionne alors par-dessus
une clôture, glisse dessus et se blesse gravement au coude droit. Il est alors opéré
le 2 juillet 1941, à l'hospice général de Rouen, avant d'être arrêté onze jours plus
tard, pour vol à sept reprises. Deux de ses complices sont aussi interpellés : Pierre
Mettetal
et Robert Moreau
Jugé le 12 août 1941 par le tribunal de la Feldkommandantur 517 de Rouen et condamné à trois ans de prison, le Normand est d'abord interné à Rouen dès son arrestation le 13 juillet, puis placé en isolement à partir du 1er octobre 1941 pour avoir aidé Marcel Rognant à s'évader. Le 11 février 1942, il est transféré à Villeneuve-Saint-Georges, le 26 mai 1942 à Clairvaux, puis le 17 mai 1943 à Troyes. Sa déportation a lieu le 20 mai 1943 et il est d'abord retenu à la prison de Freiburg, puis celle de Bernau avant d'être transféré à Vaihingen le 6 mars 1944. Jean Lamotte est libéré puis arrive à Strasbourg le 5 avril 1944.
Il est décédé le 8 janvier 2024 à Arques-la-Bataille.
Sources : SHD-Caen : 25P10395 ; LA 6981 Clairvaux ; LA 18465 ; De Brinon ; TA 106832
Cloé Contentin
Mots-clés :
- 23-5-1923
- Saint-Jacques-d'Aliermont, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- 13-7-1941
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Villeneuve-Saint-Georges, Seine-et-Oise
- Ville-sous-la-Ferté, Prison de Clairvaux, Aube
- Freiburg
- Bernau, Prison
- Vaihingen
- 5-4-1944
- Strasbourg, Bas-Rhin




