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LANGLOIS Georges, Auguste, Jules, Eugène

Photo : ONaCVG

LANGLOIS Georges, Auguste, Jules, Eugène

Né le 15 janvier 1908 à Saint-Pierre-d'Autils (Eure) ; domicilié à Saint-Pierre-d’Autils ; déporté le 10 décembre 1941 à Düsseldorf ; rescapé.

LANGLOIS Georges, Auguste, Jules, Eugène // Naissance : 15-1-1908 à Saint-Pierre-d'Autils (Eure) ; Domicile : Saint-Pierre-d'Autils Eure () ; Repression : Déporté le 10-12-1941 à  ;  ; Rescapé Hinzert Allemagne

Georges Langlois est un enfant de Saint-Pierre-d’Autils. Il y est né et il y revient après avoir effectué son service militaire et lorsque la guerre éclate en 1939. Le 2 août, il rejoint le centre de mobilisation des chars n°513 pour être démobilisé un an plus tard par le centre de Tarbes (Hautes-Pyrénées). Pour lui la guerre est finie. Mais dès décembre 1940, il reprend un autre combat. Georges Langlois s’engage dans la Résistance, au sein du réseau Hector, chapeauté dans l’Eure par Pierre Aussannaire Lien interne. Ce réseau, fondé par le colonel Heurteaux, ancien as de l’aviation durant la Première Guerre mondiale et proche du maréchal Pétain est l’un des premiers à structurer une organisation en zone occupée. Mais le réseau Hector est bientôt décimé par un vaste coup de filet mené par l’Abwehr qui touche plusieurs réseaux en France, infiltrés par un agent double du nom d’Andreas Folmer.

Le 9 octobre 1941 en effet, la Gestapo frappe à la porte de Georges Langlois pour perquisitionner son domicile et l’arrêter. Ce jour-là, plusieurs centaines de personnes en France dont une quinzaine de membres du réseau Hector de l’Eure sont interpellées dans le cadre de l’opération « Porto ». L’arrestation de Pierre Aussannaire, en août 1941, en possession d’un carnet mentionnant le nom de ses hommes, avait constitué un prélude à ce coup de filet.

Incarcéré à la prison d’Évreux, le résistant est transféré le lendemain à Fresnes. Sa déportation sans jugement le 10 décembre 1941 préfigure la mise en place du décret Nacht und Nebel. Georges Langlois est interné à la prison de Düsseldorf jusqu’au 6 mai 1942, avant de rejoindre celle d’Anrath puis d’Hinzert. Le 16 août 1942, comme plusieurs de ses camarades, il est renvoyé en France où il apprend, dans les bureaux de la Gestapo parisienne, qu’il est libéré sous condition de ne pas évoquer sa détention en Allemagne. Les arrestations d’octobre 1941 ont en effet été menées dans la précipitation et l’Abwehr n’avait pas toujours les preuves pour mener les accusations à leur terme.

De retour en France, Georges Langlois reprend son activité résistante.

Le 18 octobre 1983, il décède dans le 8e arrondissement de Paris.

Sources : SHD-Caen : 21P585683 AD27 : 2E8642, 4R159 ; J. de la Martinière, J. Quellien, F. Passera, Les Normands dans la guerre, p. 157-162

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 15-1-1908
  • Saint-Pierre-d'Autils, Eure
  • Saint-Pierre-d'Autils, Eure
  • 9-10-1941
  • Saint-Pierre-d'Autils, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Fresnes, Seine
10-12-1941, I.019
  1. Düsseldorf
  2. Anrath
  3. Hinzert
Rescapé
  • 15-8-1942
  • Hinzert, Allemagne
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