Télécharger le XML
Pas d’illustration disponible

LANOY Lucien, Amédée

Né le 11 septembre 1902 à Paris (10e) ; domicilié à Lyons-la-Forêt (Eure) ; déporté le 24 janvier 1944 à Buchenwald ; décédé le 4 mars 1945 à Ellrich.

LANOY Lucien, Amédée // Naissance : 11-9-1902 à Paris (Seine) ; Domicile : Paris Eure () ; Repression : Déporté le 22-1-1944 à  ; 4-3-1945 à Ellrich (Allemagne) ; Décédé

Lucien Lanoy naît et grandit à Paris où son père est musicien de la Garde républicaine. À l’âge adulte, il exerce la profession d’ébéniste et se marie une première fois en 1924 à Alice Gyselineck. Divorcé ou veuf, il se remarie en 1936, à Paris, à Madeleine Hérissé. Vers la fin des années 1930, le couple déménage à Lyons-la-Forêt dans l’Eure. C’est l’oncle de la jeune fille, Robert Dutertre, qui les recrute pour le compte du réseau de renseignement du colonel Rémy, Confrérie Notre-Dame, en février 1942. Lucien Lanoy – alias « Le Fauve » ou « Lionel » – a pour mission de préparer les parachutages et atterrissages dans la région et s’occuper des transmissions radio. Pour ce faire, il part un mois en stage à Londres. Le colonel Rémy raconte : « Ne sachant pas un mot d’anglais, il s’ennuie prodigieusement à Londres et vient me demander la permission de s’asseoir dans mon bureau… Je l’amène à notre petite maison d’Elwood. Mes enfants lui rappellent les siens. Jusqu’à l’heure de son départ, il passera en leur compagnie la plus grande partie de son temps ».

À la suite de trahisons au sein d’autres réseaux – les passerelles ne sont pas sûres – Lucien Lanoy est arrêté par la Gestapo, le 16 novembre 1943 à Paris, dans le 18e arrondissement. Torturé – « le visage écrasé à coups de talon, les côtes fracturées » selon le colonel Rémy – par Masuy, un Belge à la solde de l’Abwher, il ne révèle rien et sauve ainsi ses camarades eurois du pire. Incarcéré à la prison de Fresnes trois jours plus tard, il reste en cellule jusqu’à son départ dans l’Oise.

Le 17 janvier 1944, il est transféré au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu, antichambre des camps de concentration du Reich. Il est déporté le 22 janvier 1944 dans le cadre de l’opération Meerschaum (écume de mer) qui vise à recruter une main-d’œuvre forcée afin d’augmenter la capacité de production militaire du Reich. Le convoi de wagons à bestiaux où s’entassent plus de 2 000 hommes se dirige vers le KL de Buchenwald. Désormais numéro 43 219, il est rapidement envoyé au travail forcé, au camp de Dora où il arrive le 23 mars. Le 9 mai 1944, il rejoint le chantier d’Ellrich, à la construction d’une usine souterraine de la Mittelwerk chargé d’abriter la production de missiles V1 et V2. Mais le résistant succombe aux terribles conditions d’existence de l’univers concentrationnaire. Il meurt le 4 mars 1945.

Son nom figure sur le mémorial du canton de Lyons-la-Forêt.

Source : SHD-Caen : 21P585831 ; SHD-Vincennes : 28P4-41 408 ; 16P336945; AP  (V11E478) ; memorialgenweb.org ; wikipedia.org; Colonel Rémy, Mémoires d’un agence de la France libre, Une affaire, p.237

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 11-9-1902
  • Paris, Seine
  • Paris, Eure
  • Lyons-la-Forêt, Eure
  • 16-11-1943
  • Paris, Seine
  1. Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
  2. Compiègne, Royallieu, Oise
22-1-1944, I.172
  1. Buchenwald (43219)
  2. Dora (43219)
  3. Ellrich (43219)
Décédé
  • 4-3-1945
  • Ellrich, Allemagne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation