LANSSADE Jules, Joseph, Pierre

LANSSADE Jules, Joseph, Pierre // Naissance : 22-8-1925 à Dinard (Ille-et-Vilaine) ; Domicile : Sourdeval Manche () ; Repression : Déporté le 18-2-1943 à  ; 2-2-1944 à Breslau (Pologne) ; Décédé

Célibataire, Jules Lanssade habite chez ses parents qui tiennent l’Hôtel de la Poste, rue Jules Labiche à Sourdeval dans le sud du département de la Manche. Il est arrêté par la Feldgendarmerie à cette adresse le 30 septembre 1942 en même temps que Jacques Bazin  après la découverte d’armes et munitions qu’ils avaient camouflées dans le jardin de l’hôtel. Sa mère est également appréhendée, mais finalement relâchée au bout d’un mois. Seul son père, âgé de 78 ans et malade, n’est pas inquiété. Ces armes consistaient en deux fusils abandonnés par des soldats français au moment de la débâcle. Les munitions avaient été volées par Jules Lanssade dans un side-car allemand.

Jules Lanssade et Jacques Bazin  sont incarcérés à Saint-Lô, puis transférés en décembre 1942 à la prison du Cherche-Midi à Paris. Le 18 février 1943, Jules Lanssade quitte la gare de l’Est pour le camp spécial SS d’Hinzert où sont rassemblés les « NN » français (Nacht und Nebel, Nuit et Brouillard) en vue de leur jugement en Allemagne. Atteint de diphtérie, il est hospitalisé le 8 mars à l'hôpital Saint-Joseph d'Hermeskeil où il est soigné par des religieuses franciscaines allemandes avant d’être renvoyé à Hinzert, le 21 mai. Début juin 1943, Jules Lanssade est transféré à la prison de Wolfenbüttel, puis à celle de Breslau en Silésie où le tribunal compétent pour les « NN » français a été déplacé après les bombardements alliés sur la Rhénanie. Il meurt cependant avant de comparaître devant le Sondergericht de la ville, le 2 février 1944. Il n’avait que 18 ans.

Son nom figure sur le monument aux morts de Sourdeval et sur celui rendant hommage aux victimes manchoises de la répression nazie à Saint-Lô.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P472653 ; MRD-Besançon : fichier La Martinière ; memorialgenweb.org

Arnaud Boulligny