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LAURENCE Robert, Maurice, Charles

Photo : ONaCVG

LAURENCE Robert, Maurice, Charles

Né le 14 septembre 1903 à Paris (Seine) ; domicilié à Vernon (Eure) ; déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz ; rescapé.

LAURENCE Robert, Maurice, Charles // Naissance : 14-9-1903 à Paris (Seine) ; Domicile : Vernon Eure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ;  ; Rescapé Theresienstadt Tchécoslovaquie

Né dans le 12e arrondissement de Paris d’un père normand et d’une mère poitevine, Robert Laurence arrive enfant à Évreux où son père Maurice est nommé au service du tri postal. Il fait ses études dans la ville et devient instituteur. Il s’installe à Vernon, au 54 rue de la Marne en 1932 avec son épouse Jeanne, elle aussi institutrice dont il aura quatre enfants dont un mort-né. Les autres sont âgés de 6 à 10 ans à l’époque de son arrestation. Militant politique à la SFIO, Robert Laurence est franc-maçon, proche de Pierre Mendès France. En 1940, il reprend la rédaction en chef du journal Le Démocrate de Vernon, après le départ en clandestinité de son prédécesseur. Il signe les éditoriaux, suscitant parfois la polémique jusqu’à ce que le journal soit suspendu par les autorités allemandes en octobre 1943. En 1942, il est démissionné de l’enseignement pour appartenance à une société secrète. Il est arrêté lors d’une rafle de la Gestapo, le 18 janvier 1944, peut-être porté sur une liste « d’indésirables ». Accusé de « distribution de journaux clandestins et participation à des sabotages », il est déporté sans aucun jugement.

Les archives ne disent rien de son parcours carcéral avant qu’il ne rejoigne à une date inconnue le camp de rassemblement de Royallieu-Compiègne (mle 31 667), point de départ vers les camps de concentration du Reich. Parti dans le convoi du 27 avril 1944, 3e convoi de non juifs destinés au camp d’Auschwitz, il est tatoué à son arrivée du matricule 185 857, avant d’en partir, comme la plupart des détenus de ce convoi, le 12 mai pour le camp de Buchenwald. (mle 52 560). Une quinzaine de jours plus tard, il est dirigé vers le camp de Flossenbürg (mle 9 864), à la frontière tchèque, pour servir de main-d’œuvre forcée dans le kommando de Flöha, jusqu’en avril 1945. Il quitte les lieux le 14 avril pour une sinistre « marche de la mort » de 200 kilomètres. Les survivants sont finalement transportés vers le camp de Theresienstadt où meurt Robert Desnos, compagnon de déportation de Robert Laurence. La Croix-Rouge prend possession des lieux le 2 mai 1945 mais l’Armée rouge ne libère la totalité du camp que le jour de la capitulation de l’armée allemande, le 8 mai 1945 alors qu’une épidémie de typhoïde ravage le camp. Le 30 mai, l’armée française met à disposition des camions pour le rapatriement de ses concitoyens.

Robert Laurence retrouve sa ville le 24 juin 1945 où il sera conseiller municipal durant une vingtaine d’années. Il décède le 9 février 1987 à Vernon. Un square de la ville porte son nom et celui de son épouse.

Sources : SHD-Caen : 21P587105, AD27 : 88W13 ; Le Démocrate Vernonnais, 8 avril 2019, P. Laurence, Robert Laurence et Vernon, p. 6-35; deces.matchid.io

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 14-9-1903
  • Paris, Seine
  • Vernon, Eure
  • 18-1-1944
  • Vernon, Eure
27-4-1944, I.206
  1. Auschwitz (185857)
  2. Buchenwald (52560)
  3. Flossenbürg (9864)
  4. Flöha (9864)
  5. Theresienstadt
Rescapé
  • 8-5-1945
  • Theresienstadt, Tchécoslovaquie
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