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LAURENT Florimond

Photo : SHD-Caen

LAURENT Florimond

Né le 28 juillet 1908 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié à Sanvic (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 janvier 1944 à Natzweiler-Struthof ; décédé le 27 février 1945 à Dora.

LAURENT Florimond // Naissance : 28-7-1908 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Sanvic Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-1-1944 à  ; 27-2-1945 à Nordhausen (Allemagne) ; Décédé

Secrétaire de police, Florimond Laurent épouse le 13 juillet 1932 Marcelle Blanche Petit et le couple a deux enfants : Nicole, née le 26 février 1937 et Monique, le 1er novembre 1938. Il participe à la campagne de France en qualité de brigadier-chef, et « fait preuve, pendant les opérations de la VIIe armée, du 5 au 24 juin 1940, de belles qualités d’entrain, d’endurance et de bravoure » souligne son registre matricule. Il s’engage dans la Résistance en janvier 1942, délivre de nombreux faux papiers aux réfractaires du STO et « prévient beaucoup de ses concitoyens patriotes recherchés par les polices, française et allemande, des poursuites lancées contre eux ». Il transmet également des renseignements. À partir de juin 1942, il intègre le réseau Hamlet Buckmaster comme agent P2, avec le grade de sous-lieutenant, et assure jusqu’à son arrestation « une instruction paramilitaire à ses hommes ».

Le policier est interpellé par la Gestapo le 18 mai 1943, détenu au Havre puis au quartier allemand du palais de justice de Rouen, avant d’être incarcéré à la prison du Cherche-Midi à Paris, le 16 décembre 1943. Huit jours plus tard, il est interné au fort de Romainville (4040) où il reste jusqu’au 6 janvier 1944. Relevant de la procédure Nacht und Nebel (« Nuit et Brouillard ») qui prévoit la déportation pour les ennemis du Reich, Florimond Laurent est alors envoyé au KL de Natzweiler-Struthof (mle 6 849), via Strasbourg et Rothau. Le 19 avril 1944, il est transféré à la prison de Wohlau, en Silésie, mais ne semble pas avoir été jugé par le tribunal spécial de Breslau. Après l’abandon de la procédure NN, il est envoyé au KL Gross Rosen (81635), en octobre 1944. Mais, face à l’avancée de l’Armée rouge, les SS ordonnent l’évacuation du camp le 8 février 1945 et les Häftlinge sont dirigés dans des conditions épouvantables vers Mittelbau-Dora (mle 110 015) : le trajet dure trois jours, en plein hiver, dans des wagons découverts, pratiquement sans ravitaillement. Il semble avoir été enregistré comme géomètre à son arrivée, mais, très probablement malade, doit entrer au Revier de Dora le 16 février. Il se trouve rapidement envoyé à la Boelcke Kaserne de Nordhausen où sont rassemblés les inaptes au travail de Mittelbau-Dora et des camps de l’Est évacués. Les conditions sur place y sont terribles, le ravitaillement notoirement insuffisant et les soins inexistants. Il y décède le 27 février 1945.

Sources : SHD-Caen : 21P473303, Thiery L. (dir.), Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1294-1295

Christine Dalbert-Lebrun

Mots-clés :

Déporté
  • 28-7-1908
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • Sanvic, Seine-Inférieure
  • 18-5-1943
  • Sanvic, Seine-Inférieure
  1. Le Havre, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Palais de Justice et Bonne Nouvelle, Seine-inférieure
  3. Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (4040)
  4. Paris, Prison du Cherche-Midi, Seine
6-1-1944, I.168
  1. Natzweiler (6849)
  2. Wohlau
  3. Gross-Rosen (81635)
  4. Dora (110015)
  5. Nordhausen (110015)
Décédé
  • 27-2-1945
  • Nordhausen, Allemagne
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