LE BATARD François, Léon, Auguste

LE BATARD François, Léon, Auguste // Naissance : 30-4-1904 à Barneville-sur-Mer (Manche) ; Domicile : Saint-Jean-de-la-Rivière Manche () ; Repression : Déporté le 12-11-1942 à  ; 12-12-1944 à Brieg (Pologne) ; Décédé

Maçon, François Le Bâtard habite à Saint-Jean-de-la-Rivière, au hameau Gaillard, avec sa femme et ses quatre enfants. Le 6 octobre 1942, suite à une dénonciation à la Kommandantur de Carteret, la Feldgendarmerie fouille le clocher de l’église du village. Elle y découvre les fusils de chasse de François Le Bâtard, de Paul Luce , son voisin, et de Arsène Cauchard , son beau-frère. Les trois hommes avaient préféré les camoufler plutôt que de les remettre aux autorités d’occupation. Ils sont aussitôt arrêtés à leur domicile par la Feldgendarmerie et emprisonnés à Coutances, Saint-Lô et Fresnes.

Le 12 novembre 1942, François Le Bâtard est déporté, depuis la gare de l’Est, avec ses deux camarades au camp spécial SS d’Hinzert qui sert de lieu de rassemblement aux « NN » (Nacht und Nebel, Nuit et Brouillard) dans l’attente de leur jugement. Le 31 janvier 1943, les trois hommes quittent Hinzert pour rejoindre la prison de Diez-Lahn en Rhénanie, le tribunal de Köln étant compétent pour les « NN » français. Mais les violents bombardements sur la ville obligent bientôt les autorités allemandes à déménager ce tribunal en Silésie. François Le Bâtard est donc transféré fin octobre 1943 à Breslau avec ses amis. En mars 1944, il comparaît devant le Sondergericht qui le condamne à sept ans de travaux forcés pour « détention d’armes ». Ecroué à la forteresse de Brieg pour purger sa peine, il y meurt le 12 décembre 1944.

Le nom de François Le Bâtard est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Jean-de-la-Rivière et sur celui dressé à Saint-Lô en mémoire des victimes du nazisme de la Manche.

Sources : SHD-Caen : 21P473719 ; MRD-Besançon : fichier La Martinière ; fichier M. Boivin ; memorialgenweb.org

Arnaud Boulligny