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LE CLAINCHE Albert, Joseph, François, Marie
Né le 17 septembre 1891 à Saint-Servant (Morbihan) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme ; rescapé.
LE CLAINCHE Albert, Joseph, François, Marie // Naissance : 17-9-1891 à Saint-Servant (Morbihan) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à ; ; Rescapé Brezani Tchécoslovaquie
Albert Le Clainche est le fils de Joseph, instituteur, et de Françoise, née Mahé, qui exerce la profession de ménagère, tous deux âgés de 24 ans. A l’âge adulte, le 10 octobre 1912, il épouse Augustine Le Jules à Hennebont (Morbihan). Il devient ensuite avocat au barreau du Havre. Pendant l’Occupation, Albert Le Clainche effectue d’abord des actes de résistance de manière individuelle : il aide des réfractaires et des personnes recherchées en leur fournissant notamment de faux papiers d’identité. En 1943, il rejoint le réseau Hamlet-Buckmaster sous les ordres de Jean Thomas. Il communique alors des renseignements sur les mouvements militaires de l’ennemi au Havre et ses environs, rédige des articles et distribue le journal clandestin « L’Heure H ». Après le Débarquement en Normandie, les autorités allemandes décident d’arrêter plusieurs notables afin de s’assurer de la docilité de la population. Il s’agit aussi de cibler des personnalités charismatiques qui pourraient servir de relais aux forces alliées. C’est selon cette procédure que Albert Le Clainche est arrêté dans l’après-midi du 10 juin 1944 à son cabinet d’avocat. Après deux jours d’incarcération au Havre, il rejoint la prison de Rouen. De là, il est envoyé le 23 juin au camp C de Compiègne (mle 42 471). Avec les autres « Ducancés » du nom de l’ouvrage rédigé par l’un d’eux, il fait ensuite partie du convoi du 15 juillet pour Neuengamme (mle 37 403). Dans ce camp, les 350 « Ducancés » sont rassemblés dans deux anciennes écuries, éloignés des autres baraques. Ils ne sont pas astreints au travail obligatoire, conservent leurs vêtements civils mais ont le même régime alimentaire que les autres déportés. Le 12 avril 1945, le groupe de déportés est pris en charge par la Croix-Rouge suédoise qui a réussi à convaincre les autorités du camp de les transporter vers le KL Flossenbürg. Ils sont finalement conduits à la forteresse de Theresienstadt, avant d’être envoyés à Brezani, près de Prague, le 27 avril. Là, Albert Le Clainche retrouve la liberté avec les autres « Ducancés ».
Il décède le 28 février 1970 à Nointot (Seine-Maritime).
Sources : SHD-Caen : 21P588728 ; EC (Saint-Servant) ; B. de Vogüe, Les aventures de Mr Ducancé, 1946, 52 p., leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr ;
Benoit Luc
Mots-clés :
- 17-9-1891
- Saint-Servant, Morbihan
- Le Havre, Seine-Inférieure
- 10-6-1944
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-inférieure
- Compiègne, Oise (42471)
- Neuengamme (37403)
- Theresienstadt
- Brezani
- 8-5-1945
- Brezani, Tchécoslovaquie




