
Photo : SHD-Caen
LE CORVAISIER Yves
Né le 18 juillet 1894 à Lamballe (Côtes-du-Nord) ; domicilié à Bolbec (Seine Inférieure) ; déporté le 2 mars 1942 à Karlsruhe ; décédé le 8 novembre 1943 à Diez.
LE CORVAISIER Yves // Naissance : 18-7-1894 à Lamballe (Côtes-du-Nord) ; Domicile : Bolbec Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 2-3-1942 à ; 8-11-1943 à Diez (Allemagne) ; Décédé
Dentiste à son compte et divorcé depuis 1935 après avoir épousé Hélène Hauchecorne le 24 janvier 1921, Yves Le Corvaisier réside 6 rue Etoupée, à Bolbec (Seine inférieure). Auparavant, le Lamballais d’origine avait été mobilisé au cours de la Première Guerre mondiale où il avait été blessé et avait perdu l’œil gauche puis, pour ce qui est de l’engagement politique, il avait été membre du Parti social français, un parti d’extrême droite, jusqu’en 1937.
Le 23 novembre 1941, Pierre Chatelin, un jeune habitant de Bolbec et employé dans un bureau d’architecte conduit son vélo sans les mains et insulte les membres de la patrouille de gendarmerie (Verkehrsstreife der Feldgendarmerie) qui le lui font remarquer. Son cas s’aggrave quand une photo de De Gaulle est retrouvée sur lui. Il avoue alors l’avoir achetée à M. Le Corvaisier pour 2,5 francs en février ou mars 1941. Une perquisition est alors menée par la Feldgendarmerie au domicile du dentiste 2 décembre 1941. Celle-ci s’avère fructueuse puisque des photos de De Gaulle, une baïonnette, des revues du Parti communiste, des prospectus contre le Führer ainsi que quelques pièces de 20 et 25 cts en nickel sont découvertes chez lui. À l’époque, le nickel étant utilisé pour les aciers des blindages, les pièces frappées dans ce métal avaient été démonétisées.
Jugé le 2 janvier 1942 à Rouen par la cour martiale (Feldkriegsgericht) de Rouen, il écope de trois ans et demi de prison pour rassemblements « antiallemands », « non cession de matériel de guerre » et « communication de messages radiophoniques contre les Allemands ». Interné à la prison du Havre de son arrestation à son jugement, il est ensuite transféré au quartier allemand de la prison de Rouen puis au centre pénitentiaire de Fresnes dont on le fait sortir le 2 mars 1942 afin qu’il soit incarcéré dans les prisons du Reich. Détenu tout d’abord dans celle de Karlsruhe, les autorités pénitentiaires l’envoient à celle de de Rheinbach 12 mars 1942, puis à celle de Diez où il arrive 23 septembre 1942.
Dans des circonstances inconnues, Yves Corvaisier y décède le 8 novembre 1943.
Sources : SHD-Caen : 25P4632 ; LA 14348-CRR ; LA 18964-19113 ; TA 100927 ; Fichier LAM ; fichier De Brinon
Cloé Contentin
Mots-clés :
- 18-7-1894
- Lamballe, Côtes-du-Nord
- Bolbec, Seine-Inférieure
- 2-12-1941
- Bolbec, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-inférieure
- Fresnes, Seine
- Karlsruhe
- Rheinbach
- Diez
- 8-11-1943
- Diez, Allemagne




