
LE DRET Marcel
Né le 22 mai 1897 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié au Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 3 octobre 1942 à Auschwitz.
LE DRET Marcel // Naissance : 22-5-1897 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Grand-Quevilly Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 3-10-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Communiste depuis 1925 et militant du syndicat CGT des métaux CGT, Marcel Le Dret est charpentier en fer aux Chantiers de Normandie. Après les grèves de 1936, il en est licencié et finalement réintégré. Il vit à Grand-Quevilly 226 rue A. de Musset, avec sa femme Jeanne Mahé et ses cinq enfants Jean, Marcel dit « Mémé », René, Marc et Micheline.
Depuis la signature du pacte germano-soviétique, la IIIe République a interdit le
Parti communiste et les organisations syndicales qui lui sont proches, telles la CGT.
Il est arrêté en décembre 1939 pour distribution de tracts aux Chantiers de Normandie ;
il fait l’objet d’un non-lieu. Il entre dans la Résistance en 1940 avec Adrien Fontaine
et Louis Jouvin
et au Front National en août 1941 : distribution de tracts, sabotage de la production,
constitution de groupes de FTPF… Considéré comme un « élément suspect », il fait l’objet
d’une surveillance constante par la police et le 4 août 1941 son nom figure sur une
liste de 159 militants communistes dont l’internement administratif en camp de séjour
surveillé est proposé au préfet par la police spéciale. Il est arrêté à son domicile
le 22 octobre dans la grande rafle d’otages en représailles au sabotage de la voie
ferrée Rouen-Le Havre (tunnel de Pavilly). Transféré à Compiègne (mle 1894), il est
déporté à Auschwitz (mle 45 757 incertain) le 6 juillet 1942 dans le convoi d’otages
composé d’un millier de communistes et de syndicalistes de la CGT et d’une cinquantaine
de juifs.
Il meurt à Auschwitz le 3 octobre 1942, d’après l’acte de décès établi par l’administration SS du camp, alors que Jeanne Le Dret et ses enfants continuent à lutter contre l’occupant, cachant des armes, participant aux manifestations contre les restrictions avec d'autres femmes de déportés de Grand-Quevilly, partis dans le même convoi que Marcel Le Dret. En 1944, leur fils « Mémé » Le Dret s’engage, âgé de 19 ans, dans le Bataillon de Marche de Normandie.
Le nom de Marcel Le Dret figure sur la plaque collective de la rue des Martyrs de la Résistance à Grand-Quevilly et sur le monument commémoratif du PCF 33 place du Général de Gaulle à Rouen.
Sources : SHD-Caen : 21P474513 ; SHD-Vincennes : 16P352206 ; memoirevive.org, deportes-politiques-auschwitz.fr
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 22-5-1897
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Le Grand-Quevilly, Seine-Inférieure
- 22-10-1941
- Le Grand-Quevilly, Seine-Inférieure
- Rouen, Caserne Hatry, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Auschwitz (45757 ?)
- Auschwitz, II-Birkenau (45757)
- 3-10-1942
- Auschwitz, Pologne




