
Photo : C. Pieters, site deportes-politiques-auschwitz.fr
LE FRANC Robert, Charles, Gabriel
Né le 27 juin 1898 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Dieppe (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 29 septembre 1942 à Auschwitz.
LE FRANC Robert, Charles, Gabriel // Naissance : 27-6-1898 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Dieppe Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 29-9-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Ancien combattant de la guerre 1914-1918, Robert Le Franc est ajusteur dans une usine d’horlogerie à Saint-Nicolas-d’Aliermont (Seine-Inférieure), une petite ville spécialisée dans l’industrie de précision depuis le XIXe siècle. Il épouse Denise Decaux, horlogère et communiste comme lui, en 1920. Ils ont un fils, Gabriel, en 1922. De 1935 à 1940, Robert Le Franc est élu au conseil municipal de sa communiste sur la liste du Parti communiste ; il est très estimé de la population de Saint-Nicolas.
Il travaille par la suite dans un chantier naval à Dieppe, où il a élu domicile avec son épouse et son fils au 84 rue d’Écosse. Il est considéré comme un meneur organisant des grèves en tant que responsable du syndicat des métaux de Dieppe. Depuis l’interdiction du Parti en 1939, comme la plupart de ses camarades, il fait l’objet d’une surveillance accrue de la police. Son engagement aux Chantiers du Trait ne change rien aux activités policières, bien que celle-ci ne constate aucune activité politique.
Robert Le Franc entre dans la Résistance et prend la direction du groupe Levasseur après l’arrestation de Joseph Hertel. Il y prend une part active en multipliant les sabotages, le recueil de renseignements d’ordre militaire sur le champ d’aviation de Quiberville-Paluel. Mais désormais, après l’invasion de l’URSS par les troupes du Reich, le 22 juin 1941, les communistes deviennent l’ennemi commun des polices française et allemande. Robert Le Franc est arrêté sur son lieu de travail le 17 juillet 1941, en représailles aux sabotages effectués contre les intérêts allemands à l’occasion du 14 juillet 1941.
Écroué dans les geôles du Palais de Justice de Rouen puis envoyé dans le secteur allemand du camp d’internement de Compiègne dans l’Oise (mle 1 402), le détenu part pour le camp de concentration d’Auschwitz (mle 45 765 incertain) le 6 juillet 1942, dans le convoi d’otages composé d’un millier de militants communistes et syndicalistes et d’une cinquantaine de juifs. Il est envoyé au camp annexe de Auschwitz-Birkenau, aux conditions encore plus meutrières pour les détenus, le 9 juillet 1942. Il y décède le 29 septembre 1942, d’après le registre d’état civil de la municipalité d’Auschwitz.
Une rue de Saint-Nicolas-d’Aliermont porte son nom, qui figure par ailleurs sur le monument commémoratif du Parti communiste français, situé au n°33 place du Général de Gaulle à Rouen et le monument aux morts de Dieppe.
Sources : SHD-Caen ; deportes-politiques-auschwitz.fr, memoirevive.org, maitron.fr
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 27-6-1898
- Rouen, Seine-Inférieure
- Dieppe, Seine-Inférieure
- 17-7-1941
- Paluel, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Auschwitz (45765 ?)
- Auschwitz, II-Birkenau (45765)
- 29-9-1942
- Auschwitz, Pologne




