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LE GUERN Guillaume

Photo : ONaCVG

LE GUERN Guillaume

Né le 12 octobre 1912 à Pleumeur-Gautier (Côtes-du-Nord) ; domicilié à Tournedos-Bois-Hubert (Eure) ; déporté le 16 décembre 1941 à Wuppertal ; rescapé.

LE GUERN Guillaume // Naissance : 12-10-1912 à Pleumeur-Gautier (Côtes-du-Nord) ; Domicile : Tournedos-Bois-Hubert Eure () ; Repression : Déporté le 15-12-1941 à  ;  ; Rescapé Hinzert Allemagne

Fils de Guillaume et de Marie Le Moullec, il s’est marié avec Léa Lavenant avec qui il a un enfant. Gendarme de profession, Guillaume Le Guern participe avec le 239e régiment d’infanterie à la Campagne de 1940, lors de laquelle il est fait prisonnier. Il parvient à s’évader et à obtenir sa libération officielle comme membre de la Gendarmerie… Mais reste néanmoins sous surveillance en tant que force de l’ordre. En effet, affecté à Tournedos-Bois-Hubert, bien que sous-officier, les autorités d’occupation exigent de Vichy sa relégation comme gendarme auxiliaire, ne pouvant exercer en brigade ni assurer la surveillance de points sensibles.

Son activité dans la clandestiné débute dès la fin de l’année 1940 où il va, dans un premier temps, participer activement à l’évasion de nombreux prisonniers de guerre. En février 1941, il est recruté comme agent de renseignement par Pierre Aussannaire Lien interne au sein du réseau de résistance Hector, dirigé par l’as de la Grande guerre, le colonel Heurteaux. Il participe également au réseau Saint-Jacques, pour lequel il installe un sous-réseau dans l’Eure. Il prend en charge le recrutement – y compris celui de son épouse – et noue des contacts.

À la suite de l’arrestation de Pierre Aussanaire qui portait sur lui un agenda compromettant et une vague d’arrestations dans les réseaux après des infiltrations, il est arrété par la police allemande le 9 octobre 1941. Il est emprisonné à Évreux puis interné au centre pénitentaire de Fresnes où il côtoie le capitaine Paul Le Flem Lien interne de Pont-l’Évêque (Calvados). Tous les deux sont déportés le 16 décembre 1941 dans les prisons du Reich, à Wuppertal et Anrath puis le 5 juin 1942, il part pour le camp de concentration d’Hinzert, près de Trèves. Le tribunal allemand n’ayant pu retenir de charges suffisantes, avec son camarade d’armes et de réseau, il est libéré et rapatrié le 15 août 1942 et rejoint la France affaibli physiquement… Mais le gendarme ne s’est pas découragé et poursuivra jusqu’à la fin de la guerre son combat contre l’ennemi. Il rejoint le mouvement Vengeance pour lequel il accomplira de nombreuses missions clandestines jusqu’à la Libération.

Il décède le 23 mars 1989 à Louviers (Eure), à l’âge de 76 ans.

Sources : SHD-Caen : 21P590610 ; SHD Vincennes 16P357082 ; Colonel G. Vérines, Mes souvenirs du réseau Saint-Jacques, p.83-85 ; chantran.vengeance.free.fr ; deces.matchid.io

Dominique Le Dortz

Mots-clés :

Déporté
  • 12-10-1912
  • Pleumeur-Gautier, Côtes-du-Nord
  • Tournedos-Bois-Hubert, Eure
  • 9-10-1941
  • Evreux, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Fresnes, Seine
15-12-1941, I.019
  1. Wuppertal
  2. Anrath
  3. Hinzert
Rescapé
  • 15-8-1942
  • Hinzert, Allemagne
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