LE MEUR Roger

LE MEUR Roger // Naissance : 3-11-1923 à Saint-Aquilin-de-Pacy (Eure) ; Domicile : Pacy-sur-Eure Eure () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à  ; 3-12-1944 à Hambourg (Allemagne) ; Décédé

Domicilié rue Lucile Riquier à Pacy-sur-Eure, Roger Le Meur vit chez ses parents. Charretier de profession, il est entré dans la Résistance en février 1942 au sein du réseau Cohors-Asturies, dépendant du BCRA, le service de renseignements de la France libre à Londres. Sous le nom clandestin de « Roger Lesueur », il est un membre actif d’un groupe d’action chargé des opérations de sabotage, faisant office aussi d’agent de liaison. Dans l’Eure, il figure parmi les rares membres du réseau à avoir échappé aux arrestations de 1943 lorsque Albert et Jeanne Forcinal et les Perret ont été pris dans les filets de la Gestapo en mai et juin. Après sa mise en veilleuse, le réseau s’est réorganisé et Roger Le Meur a repris ses activités. Mais le 23 mai 1944, il est arrêté par la Gestapo à Paris, dans un café, le bar de l’Électricité à Montmartre alors qu’il était avec deux camarades du réseau qui seront eux aussi déportés.

Incarcéré à Fresnes dès le 23 mai 1944, il en est extrait vers le 20 juillet 1944, date à laquelle il est transféré au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (mle 45 273). Le 28 juillet 1944, il fait partie du convoi qui part vers le KL Neuengamme où il arrive trois jours plus tard. Immatriculé sous le numéro 39 486, il est envoyé comme travailleur forcé dans divers Kommandos, à Farge dépendant de la Kriegsmarine puis à Spaldingstrasse. Il s’agit d’un ancien entrepôt situé au numéros 155-158 de la rue du même nom. Quelque 2000 détenus y sont hébergés alors qu’ils sont employés au déblaiement des ruines d’Hambourg, depuis le mois de novembre. Roger Le Meur ne survit pas aux conditions d’existence de la vie concentrationnaire dans ce Kommando particulièrement meurtrier. Victime de maladie ou d’accident de travail, les archives ne livrent rien sur les circonstances de son décès le 3 décembre 1944.

Son nom figure sur la plaque commémorative dédiée aux déportés de Pacy-sur-Eure, situé dans l’église Saint-Aquilain.

Sources : SHD-Caen : 21P475840 ; memorialgenweb.org

Françoise Passera