
Photo : ONaCVG
LE PLUART Jean, Mathurin, Joseph, Marie
Né le 6 juin 1920 à Plumergat (Morbihan) ; domicilié à Bernay (Eure) ; déporté le 25 février 1943 à Hinzert; rescapé.
LE PLUART Jean, Mathurin, Joseph, Marie // Naissance : 6-6-1920 à Mériadec Plumergat (Morbihan) ; Domicile : Bernay Eure () ; Repression : Déporté le 25-2-1943 à ; ; Rescapé Cham Allemagne
Fils de Jean Mathurin, employé des chemins de fer et de Marie Josèphe Le Nocher, ménagère, Jean Le Pluart naît à Mériadec, quartier de Plumergat, en Bretagne, le 6 juin 1920. Sans doute pour des raisons professionnelles, la famille emménage à la veille de la Deuxième Guerre mondiale, à Bernay dans l’Eure où Jean épouse, le 21 février 1941, Angèle Mansire dont il aura deux enfants.
Dénoncé, il est arrêté le 8 janvier 1943 par la Feldgendarmerie à Courbépine, près de Bernay. Accusé par les Allemands de propos antinazis, son cas aurait été aggravé par la découverte, lors d’une perquisition au domicile de sa mère, d’armes et de munitions. Incarcéré à la prison d’Évreux, il est transféré le 12 février 1943 à la prison du Cherche-midi à Paris où, depuis 1940, les Allemands internent certains prisonniers politiques et des résistants. Le 25 février, Jean Le Pluart est déporté sans jugement pour la prison d’Hinzert (mle 6 290) dans laquelle il arrive le 26. En effet, le décret Nacht und Nebel de décembre 1942 autorise les Allemands à envoyer dans des camps à l’Est ceux qu’ils considèrent comme les ennemis du Reich sans les juger au préalable. Jean est ainsi incarcéré durant huit mois à la prison d’Hinzert puis à celle de Wittlich, du15 octobre 1943 au 9 mars 1944 et enfin à Breslau où il est jugé par le Sondergericht (tribunal spécial). Condamné à trois ou cinq ans de travaux forcés, il purge sa peine au camp de travail de Brieg, en Pologne, un Kommando du KL de Gross Rosen. C’est sans doute en raison de l’évacuation de ce camp devant l’avance alliée à partir du 22 janvier 1945, que le jeune homme se retrouve ensuite au KL de Flossenbürg, après plusieurs jours de marche forcée et un convoiement en train. Le KL est évacué à son tour les 19 et 20 avril 1945 et les détenus sont à nouveau jetés sur les routes. Ceux qui survivent aux marches de la mort sont libérés le 23 avril, dans la région de Cham, par les Américains. Jean fait partie de ceux-là.
Le 11 mai 1945, il est ainsi rapatrié en France par le centre d’accueil d’Hayange (Moselle).Il est décédé le 5 août 1991 à Andernos-les-Bains (Gironde).
Sources: SHD-Caen : 21P562008 ; EC (Plumergat) ; gedenkstaette-flossenbuerg.de, matchid.io
Ludivine Ponte
Mots-clés :
- 6-6-1920
- Mériadec Plumergat, Morbihan
- Bernay, Eure
- 8-1-1943
- Bernay, Eure
- Evreux, Eure
- Paris, Prison du Cherche-Midi, Seine
- Hinzert (6290)
- Wittlich
- Breslau
- Brieg
- Flossenbürg
- 23-4-1945
- Cham, Allemagne




