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LE TROADEC Jules, Joseph, Marie

Photo : AP L. Bonventré, deportes-politiques-auschwitz.fr

LE TROADEC Jules, Joseph, Marie

Né le 27 janvier 1895 à Bourbriac (Côtes-du-Nord) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; rescapé.

LE TROADEC Jules, Joseph, Marie // Naissance : 27-1-1895 à Bourbriac (Côtes-du-Nord) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ;  ; Rescapé Halle Allemagne

Docker puis forgeron dans la carrosserie de son frère, au Havre, Jules Le Troadec vit maritalement avec Louise Marrec, 22 rue Saint-Jacques au Havre. Ancien combattant de la Grande guerre, rapatrié d’Orient en 1919, victime de paludisme et de dysenterie, il s’engage en politique au sein du Parti Communiste dès 1922. Il se présente ainsi aux élections cantonales en 1932, puis aux législatives de 1936 et aux municipales de 1937 où il est élu conseiller d’arrondissement. Il est aussi un dirigeant syndical à la CGT des dockers du Havre et au syndicat des métaux. Entre temps, il est repéré par la police… En 1925, il est condamné à six mois de prison pour « provocation de militaires à la désobéissance dans un but anarchiste ». Inscrit au Carnet B en 1932, il est considéré comme faisant partie des « personnes dangereuses à arrêter en cas de conflit ». Il prend part à la Guerre d’Espagne au sein des Brigades Internationales de décembre 1936 à août 1937. En février 1940, il est déchu de son mandat municipal par le préfet du fait de son appartenance au Parti Communiste. En effet, depuis la signature du Pacte germano-soviétique en 1939, le gouvernement Daladier a interdit le Parti et tous les organes qui lui sont affiliés. Il est alors interné administratif dans une compagnie disciplinaire au Ruchard, en Indre-et-Loire ; À une date inconnue, il participe à des actions de résistance en distribuant des tracts, collant des papillons partout où il passe, effectuant des sabotages, notamment dans le garage de son frère où des véhicules militaires allemands sont entretenus.

Depuis la rupture du Pacte germano-soviétique, suite à l’invasion de l’URSS par les troupes allemandes le 22 juin 1941, les Communistes sont considérés désormais comme « ennemis du Reich ». Aussi, dès le lendemain, Jules Le Troadec est arrêté par la police allemande et conduit, à une date inconnue, au camp d’internement de Compiègne. Il est déporté le 6 juillet 1942 au camp de concentration d’Auschwitz (mle 45 766) et est affecté au Kommando de la forge où il participe à l’organisation de la solidarité et la résistance au camp. Transféré au camp de concentration de Flossenbürg fin août 1944 (mle 19 887) puis au Kommando de Wansleben (mle 93 419) fin novembre, il est libéré sur la route au cours d’une « marche de la mort ».

Il est rapatrié le 24 mai 1945 via le centre d’accueil de Sarrebourg (Moselle). Réélu à son retour au Havre, il travaille sur le port, se marie avec sa compagne et a deux enfants. Il meurt accidentellement à son domicile d’une asphyxie par le gaz le 3 février 1961.

Sources : SHD-Caen : 21P563177 ; deportes-politiques-auschwitz.fr, memoirevive.org

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 27-1-1895
  • Bourbriac, Côtes-du-Nord
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • 23-6-1941
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  1. Le Havre, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Seine-inférieure
  3. Compiègne, Royallieu, Oise
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (45766)
  2. Auschwitz, II-Birkenau (45766)
  3. Flossenbürg (19887)
  4. Wansleben (93419)
Rescapé
  • 13-4-1945
  • Halle, Allemagne
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