
BALAN Simone, Marie, Adolphine
Née le 9 septembre 1924 à Dieppe (Seine-Inférieure) ; domiciliée à Crasville-la-Rocquefort ; déportée le 28 octobre 1943 à Karlsruhe ; rescapée.
BALAN Simone, Marie, Adolphine // Naissance : 9-9-1924 à Dieppe (Seine-Inférieure) ; Domicile : Crasville-la-Rocquefort Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 28-10-1943 à ; ; Rescapé Dresden Allemagnee
Simone Balan est la fille d’Adolphe Balan et Marie Ridel, de Dieppe. Sans profession, elle se marie le 12 septembre 1942 avec Jean Lebled, à Crasville-la-Rocquefort, près de Luneray (Seine-Inférieure), où elle s’installe. Elle est arrêtée à Fécamp, le 17 juin 1943, par la Standortkommandantur qui la place en détention trois semaines dans les locaux disciplinaires du commissariat de Fécamp, à disposition de la Feldgendarmerie de Bolbec. La préfecture de Rouen est avisée qu’elle a aidé un déserteur allemand. Elle est jugée le 11 août 1943 par un tribunal militaire allemand et condamnée pour « défaut de visite sanitaire » à quatorze mois d’emprisonnement (jusqu’au 13 octobre 1944). En fait, les autorités allemandes l’accusent surtout de complicité de désertion pour avoir aidé un soldat allemand à se procurer des habits civils, et de s’être livrée inconsidérément à la prostitution à Fécamp. Par la suite, elle est incarcérée à Poissy et à Fresnes, d’où elle sort le 28 octobre 1943 pour être déportée par la gare de l’Est de Paris à la prison de Karlsruhe où elle transite. Puis elle serait internée à la prison de femmes de Gotteszell (Bavière) le 4 novembre 1943, ou selon ses dires, à la prison de Stuttgart (octobre 1943-mars 1944), puis à la prison de Bautzen (Saxe) et au camp de travail de Kirschau, où en sept mois (avril-novembre 1944) elle se fait mal voir des codétenues d’après plusieurs témoignages. La demande d’allégement de peine requise par sa mère en avril 1944 est rejetée et elle purge entièrement sa peine. Dresden serait la dernière prison avant sa libération, peut-être en janvier 1945.
De retour à Dieppe, elle doit répondre de ses actes dans le cadre de l’Épuration. Une instruction pour « atteinte à la sécurité extérieure de l’État » est engagée en août 1945 par la Cour de justice de Rouen. Elle est finalement jugée par la Chambre civique pour « indignité nationale », accusée de « débauche » avec les soldats allemands et d’avoir nui aux codétenues à Kirschau. Le 17 juillet 1946, elle est reconnue coupable avec des circonstances atténuantes et condamnée à dix ans de dégradation nationale. En janvier 1946, son divorce est prononcé.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 27P8950, AD76 : 51W423, 51W426, 245W348 ; EC (Dieppe)
Chantal Cormon
Mots-clés :
- 9-9-1924
- Dieppe, Seine-Inférieure
- Crasville-la-Rocquefort, Seine-Inférieure
- 17-6-1943
- Fécamp, Seine-Inférieure
- Fécamp, Seine-Inférieure
- Poissy, Seine-et-Oise
- Fresnes, Seine
- Karlsruhe
- Bruchsal
- Gotteszell (Stuttgart)
- Bautzen
- Kirschau
- NA-1-1945
- Dresden, Allemagne




