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LEBLOND Louis, Henri, Émile

Photo : SHD-Caen

LEBLOND Louis, Henri, Émile

Né le 21 avril 1922 à Bolbec (Seine-Inférieure) ; domicilié à Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; rescapé.

LEBLOND Louis, Henri, Émile // Naissance : 21-4-1922 à Bolbec (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Petit-Quevilly Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ;  ; Rescapé Schwerin Allemagne

Né de Henri Leblond boulanger et de Maria Déhais, tisserande, Louis Leblond exerce la profession de cordonnier (ouvrier en chaussures) à l’âge adulte. Il vit célibataire au n°24 rue Brémontier à Petit-Quevilly, où la Gestapo vient l’arrêter le 4 mai 1942, sur dénonciation, pour sabotage et renseignements à l’ennemi.

De fait, Louis Leblond est un résistant. Quelques jours avant son arrestation, il avait été contacté par le chef départemental du Front National, Benjamin Remacle Lien interne, qui travaille aussi à Petit-Quevilly. Il lui demande de créer un petit réseau, lui confie des tracts pour distribution et lui fournir un local près de l’usine des Fermetures Éclair et des Établissements Davey-Bickford qui fabriquent des explosifs). Le jeune résistant est arrêté avec son cousin Roger Déhais Lien interne du mouvement Résistance de Rouen depuis l’été 1941.

Incarcéré dans les geôles du Palais de Justice de Rouen jusqu’au 21 janvier 1943, sans procès ni tribunal. Les deux cousins sont conduits au camp d’internement de Compiègne (Oise) afin d’être déporté sur le territoire du Reich. Ils vont alimenter le premier convoi parti de France de l’Opération Meerschaum. Celle-ci prévoit de fournir en main-d’œuvre forcée les usines de production militaire. Le 24 janvier 1943, ils partent pour le camp de concentration de Sachsenhausen et se suivent dans le Kommando Heinkel (mle 58494) où ils travaillent pour le profit des usines Heinkel, un complexe industriel qui 24 heures sur 24 produit le seul bombardier lourd de la Luftwaffe, le HE 177 avec plus de 6 000 déportés qui vivent dans des conditions effroyables. Alors que quelques mois plus tard, en mars 1943, son cousin Roger décède au camp central de Sachsenhausen, Louis Leblond surmonte la vie concentrationnaire.

Fin avril 1945, devant l’avancée des troupes alliées, le camp est évacué à marche forcée. Louis Leblond, rescapé de cette marche meurtrière, est libéré à Schwerin le 2 mai 1945. Il est rapatrié par le train via le centre d’accueil d’Arras le 21 mai 1945 ; très amaigri, il ne pèse plus que 65 kg pour 1m83.

A son retour de déportation, il travaille comme monteur en fer et réside à Saint-Etienne-du-Rouvray, rue de Bruxelles. Marié avec Andrée Nouvel, il a un fils en 1951, Jean.

Louis Leblond décède à Rouen le 12 janvier 1995, âgé de 72 ans.

Sources: Arolsen ; SHD-Caen : 21P ; SHD-Vincennes : 16P346787 ; AD76 : 4E19581

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 21-4-1922
  • Bolbec, Seine-Inférieure
  • Le Petit-Quevilly, Seine-Inférieure
  • 4-5-1942
  • Le Petit-Quevilly, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise
24-1-1943, I.074
  1. Sachsenhausen (58494)
  2. Heinkel (58494)
Rescapé
  • 2-5-1945
  • Schwerin, Allemagne
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