LECHEVALLIER André

LECHEVALLIER André // Naissance : 1-5-1916 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Etretat Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ;  ; Rescapé Flohä Allemagne

Titulaire du brevet supérieur, André Lechevallier est appelé le 5 octobre 1937 au 5e Génie afin d’effectuer son service militaire et suit le peloton E.O.R. durant deux mois. Il parle anglais et a de bonnes notions de langue allemande. Jusqu’en juin 1940, il est secrétaire industriel. Il quitte ensuite son domicile de Pierrefiques (Seine-Inférieure) pour s’installer chez Mme Delarue, Villa Luciennetta, à Étretat. Au mois de mars 1942, André Lechevallier héberge des parachutistes britanniques. Le 1er octobre 1942, le docteur Paul Denis  le recrute au sein du réseau Alliance, pour le secteur Étretat – Le Havre. Le jeune homme devient son adjoint, sous le pseudonyme de « Pierre Fiques ». Il est alors chargé de missions de renseignement et de diffusion de journaux clandestins tels « Défense de la France ». Il enrôle également de nouveaux membres, dont il assure lui-même la formation paramilitaire. Le 14 mars 1944, après une dénonciation, la Gestapo du Havre vient arrêter André Lechevallier à son domicile. Il est interné dès le lendemain à la prison Bonne Nouvelle de Rouen (Seine-Inférieure). Pendant ce temps, Mme Delarue garde le contact avec ses hommes et les persuade de continuer à combattre l’ennemi. Le 12 avril, le jeune résistant est convoyé avec 116 prisonniers, dont le docteur Paul Denis, au camp de rassemblement de Royallieu (mle 31 668), à Compiègne (Oise). Il est ensuite déporté le 27 avril au KL Auschwitz (mle 185 873), dans le 3e convoi de non-juifs destiné à ce camp. Le 12 mai, il quitte Auschwitz avec son convoi, pour être transféré au KL Buchenwald (mle 52 750). Après le délai de quarantaine, il est appelé pour un transport de mille détenus vers le camp de concentration de Flossenbürg (mle 9 954), le 24 mai. Transféré au Kommando de Flohä le 3 juin 1944, André Lechevallier y est libéré le 15 avril 1945. On lui découvre une tuberculose et une affection cardiaque lors de son rapatriement, le 2 juin 1945.

Il est décédé le 3 mars 1999 à Claret (Hérault).

Sources : SHD-Caen : 21P588708 ; SHD-Vincennes : 16P349196

Brigitte Garin