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LECOURT Jules, Ambroise
Né le 22 avril 1904 à Mont-Saint-Aignan (Seine-Inférieure) ; domicilié à Barentin (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; rescapé.
LECOURT Jules, Ambroise // Naissance : 24-2-1904 à Mont-Saint-Aignan (Seine-Inférieure) ; Domicile : Barentin Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à ; ; Rescapé Parchim Allemagne
Jules Lecourt est marié avec Agnès Lathiorr et est père de trois enfants : Agnès née en 1924, Jules né en 1925 et Albert, né en 1928. Ouvrier ferrailleur dans le bâtiment, la famille vit à Barentin, 21 rue du Général Sarrail. Membre du Parti communiste avant la guerre, le militant ne renonce pas à ses convictions après la signature du Pacte Germano-soviétique en août 1939. En septembre, le gouvernement Daladier interdit le Parti et toutes les organisations qui lui sont affiliées.
En février 1941, Jules Lecourt entre au Front National, un organe de résistance proche du Parti pour lequel il distribue des tracts dès le début de l’Occupation sans jamais se faire prendre.
En août 1941, le préfet de Seine-Inférieure se fait remettre par la police une liste de 159 noms « d’anciens dirigeants ou militants convaincus ayant fait une propagande active et soupçonnés de poursuivre leur activité clandestinement et par tous les moyens ». Cette liste est communiquée à la Feldkommandantur 517, qui l’utilise au fur et à mesure des arrestations décidées pour la répression des actions de la Résistance. Jules Lecourt est ainsi arrêté le 22 octobre 1941 par la gendarmerie de Barentin, dans la grande rafle déclenchée par les autorités allemandes à la suite du sabotage de la voie ferrée et du déraillement d’un train à Pavilly le 18 octobre.
Interné au camp d’internement de Compiègne le 23 octobre 1941 (mle 4 005), le détenu est déporté au camp de concentration de Sachsenhausen (mle 59 070) le 24 janvier 1943, dans le premier convoi massif de déportés de l’Opération Meershaum (écume de mer), destiné à alimenter les usines de production militaire du Reich. Envoyé dans le Kommando Speer, spécialisé dans le recyclage de métaux, il porte le nom de l’architecte d’Hitler.
Jules Lecourt survit à l’évacuation meurtrière du camp. Il est libéré à Parchim le 2 mai 1945 et rapatrié via le centre d’accueil d’Arras (Pas-de-Calais) en train le 21 mai 1945.
Il décède à 56 ans, le 20 décembre 1960 à Journiac (Dordogne).
Source : SHD-Caen : 21P71440
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 24-2-1904
- Mont-Saint-Aignan, Seine-Inférieure
- Barentin, Seine-Inférieure
- 22-10-1941
- Barentin, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (4005)
- Sachsenhausen (59070)
- Speer (59070)
- 2-5-1945
- Parchim, Allemagne




