BELLEMOIS Gustave, Jules

BELLEMOIS Gustave, Jules // Naissance : 13-1-1886 à Loisail (Orne) ; Domicile : Mortagne Orne () ; Repression : Déporté le  ; Décédé

Gustave Bellemois est fils du cultivateur Albert Bellemois et de Marcelline Maillard, ménagère. Ouvrier agricole domicilié au lieu-dit « les Grouas » à Mortagne-au-Perche, il se marie en 1918 avec Suzanne Coudray avec laquelle il a cinq enfants : Denise, Juliette, Léa, Robert, Marcel décédé avant la guerre.

Le 9 mai 1943, il s’absente de sa ferme pour une cérémonie. Il confie alors la garde de sa propriété à une amie qui en profite pour inviter du monde. Ces derniers fouillent la maison et découvrent des armes. Dénoncé, il est arrêté le 15 mai 1943 sur son lieu de travail dans la ferme de Nonantel à Villiers-sous-Mortagne (Orne) par la Feldgendarmerie. Il est conduit à la prison d’Alençon, puis à celle de Clairvaux (Aube) avant d’être emprisonné au fort de Hauteville (Côte-d’Or) où il reste jusqu’en décembre 1943. Entre-temps, il est condamné le 16 juillet 1943 par le tribunal militaire allemand FK 916 à quinze mois de prison pour détention d’armes. Il est ensuite transféré en Allemagne à Francfort-sur-le-Main puis au KL de Buchenwald le 6 février 1945 où il devient le matricule 70 897.

Évacué de Buchenwald le 25 mars 1945 en direction du camp de Flossenbürg, il décède le 31 mars 1945 à la descente du train dans la gare de Tachau (Tchécoslovaquie), exécuté par un SS jugeant qu’il ne descendait pas assez vite, selon un camarade de déportation Guy Rean.

Son nom est inscrit sur une plaque commémorative dédiée aux résistants et déportés de Mortagne-au-Perche apposée rue des déportés.

Sources : Arolsen, SHD-Caen : 21P423089 ; AD61 ; EC (Loisal) ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; "Livre Mémorial des Déportés de France" de la F.M.D. Tome 3, p 654, G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 39 ; memorialgenweb.org 

Catherine Duguépéroux