LEDUC Pierre, Henri, Prosper

LEDUC Pierre, Henri, Prosper // Naissance : 7-9-1928 à Evreux (Eure) ; Domicile : Bacquepuis Eure () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à  ;  ; Rescapé Dachau Allemagne

Ouvrier agricole, Pierre Leduc est arrêté à Bacquebuis (Eure), une petite commune du plateau de Neubourg, le 28 mai 1944 pour avoir apporté son aide à des aviateurs américains en territoire occupé. Il a probablement agi de façon spontanée car il n’est affilié à aucun réseau de résistance. Après son passage à la maison d’arrêt d’Évreux, il est probablement dirigé vers la prison de Fresnes bien qu’aucune trace d’archive ne puisse attester de son passage. Le 28 juillet, il est le seul déporté de l’Eure à être monté dans ce convoi cellulaire accroché au Paris-Berlin qui part de la gare de l’Est. Composé de seulement 33 hommes, il se dirige vers le KL Natzweiler Struthof. Déporté NN pour « intelligence avec l’ennemi », il n’est pas pour autant jugé en Allemagne. Le jeune homme est directement envoyé au camp et immatriculé 20 201. Un mois plus tard, il est dirigé vers Dachau le 5 septembre, où il reçoit le matricule 101 246 puis le lendemain il part au Kommando d’Allach où il ne reste qu’un mois. En effet, son état de santé est tel que les gardiens SS le renvoie au camp central, probablement au Revier de Dachau pour trois semaines. Renvoyé à Allach une seconde fois, le 20 octobre 1944, il semble néanmoins qu’à nouveau, il revienne au Revier où il est présent en mars 1945. À la libération du camp vers le 29 avril, les services sanitaires de l’armée américaine du 116th Evacuation Hospital l’évacue le 5 mai pour le soigner du typhus. Puis il est pris en charge par l’armée française sur l’île de Reichenau, sur le lac de Constance. Le 28 mai, il est transporté à l’hôpital 401 à Emmendingen, au nord de Fribourg. Enfin, il sort le 15 juin 1945 pour le sanatorium de Sankt Blasien, situé non loin de là. Son retour en France est enregistré au centre d’accueil de Mulhouse le 27 juin 1945.

Il est décédé à l’âge de 46 ans le 20 décembre 1973.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen ; matchid.io

Françoise Passera